L’ex-secrétaire du groupe UDI au conseil général du 93 Julien Odoul rejoint le Front national
Publié le 17 Décembre 2014
Décidément, Julien Odoul a du mal à se situer politiquement. L'ex-secrétaire du groupe UDI au conseil général de Seine-Saint-Denis vient effet d'intégrer le cabinet de Marine Le Pen, après avoir commencé sa carrière au PS. Un coming out que n'ont pas du tout, mais alors pas du tout, apprécié les élus du centre.
« Je suis un patriote et j'aime la France, justifie Julien Odoul. On voit bien aujourd'hui qu'aucun parti ne répond aux attentes des Français. Cela a pris du temps car il s'agit d'un long cheminement mais je sais que j'ai fait le bon choix. » Julien Odoul, 28 ans, a déjà un passé politique bien chargé puisqu'il a commencé son militantisme au PS en mars 2006... avant de quitter le parti 9 mois plus tard. Il devient alors le collaborateur du député-maire UDI d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), André Santini, mais c'est sous l'étiquette du parti radical valoisien (PRV) qu'il se présente aux élections législatives de 2012 dans le Val-de-Marne. Il récolte 2,5 % des voix. Le groupe UDI du conseil général de Seine-Saint-Denis le récupère à ce moment-là.
La gauche se déchaîne
« J'ai appris la nouvelle de son passage au FN par la presse, je n'en reviens toujours pas, s'étrangle Stéphane Salini, patron du groupe UDI au conseil général. Il ne m'en a jamais parlé et je trouvais même qu'il se situait sur notre aile gauche. Quand il est parti, il m'avait juste expliqué qu'il allait travailler au ministère des Armées. Visiblement ce n'est pas le cas. Bien entendu, nous n'avons aucun point commun avec le FN. » La gauche s'est déchaînée suite à cette annonce. « A l'évidence, les digues entre la droite dite républicaine et l'extrême droite sont en voie de s'écrouler en Seine-Saint-Denis », écrit Emmanuel Constant, patron du groupe PS, dans un communiqué.
Quand on rappelle à Julien Odoul qu'en 2011, il avait déclaré, dans un article de l'Express : « Le centre véhicule toutes les valeurs qui sont les miennes », le jeune homme élude. « Mes propos ont été déformés par le journal et puis, à l'époque, j'étais le collaborateur d'André Santini dont j'admirais beaucoup le travail. » Julien Odoul ne veut pas en dire plus sur son rôle exact auprès de la leader d'extrême droite. Quand à une éventuelle candidature à une élection sous l'étiquette FN, il ne ferme pas la porte. « Je ferai ce que Marine Le Pen aura décidé pour moi », jure-t-il.
Source : Le Parisien