Le palmarès des lycées en Seine-Saint-Denis
Publié le 28 Mars 2013
En 2012, les établissements privés occupent les onze premières places de ce classement des lycées. Mais le public, moins élitiste, obtient aussi de bons résultats : cinq lycées affichent un taux de réussite au bac égal ou supérieur à 90 %.
« Le palmarès des lycées, c’est comme la Bourse, ça monte, ça descend, on le regarde pour rêver… ou par curiosité ». La formule est de Michel Hervieu, le président de l’association de parents d’élèves la FCPE 93. Comme chaque année à la même époque, proviseurs, parents et professeurs regarderont à la loupe notre tableau, qui établit un classement des établissements privés et publics du département en fonction du taux de réussite au bac de l’année précédente (2012 pour cette année). Cette année, trois lycées parviennent à décrocher les 100% de réussite. Mais attention! Difficile de comparer un établissement public de 1300 élèves qui accueille tous les élèves de son secteur sans distinction et un lycée privé qui compte environ 300 effectifs sélectionnés sur dossier.
La belle remontée d’Olympe-de-Gouges
« Beaucoup de parents veulent l’établissement qui fera réussir leur enfant, ou lui faire décrocher une mention au bac, quitte à l’inscrire à l’autre bout du département ou dans un lycée parisien. En réalité, un bon lycée de secteur est parfois un meilleur choix pour l’adolescent », tempère le président de la FCPE. Cette année encore, les établissements privés prennent du galon en trustant les onze premières places (10 en 2012). Mais parmi les lycées publics, certains réalisent de belles progressions : c’est le cas du lycée Olympe-de-Gouges à Noisy-le-Sec, où nous nous sommes rendus. Il passe de la 31e à la 19e place. A Villemomble, le lycée Clemenceau, au 21e rang l’an passé se hisse à la 14e place. A Montreuil, le lycée Jean-Jaurès et ses nouvelles classes prépas littéraires et scientifiques passe de la 40e place en 2012 à la 32e place.
Dans le même temps, d’autres lycées perdent des échelons. A Noisy-le-Grand, Flora Tristan, qui avait décroché une 11e place en 2011, premier public du classement, se retrouve en 18e position avec un taux de réussite au bac qui chute de 95% à 89%. A Bobigny, le lycée Louise-Michel, qui avait réalisé une belle progression ces dernières années redescend de la 22e à la 34e place.
A Montreuil, le lycée technique privé Ort perd 12 places. Comment expliquer ces revirements de situation? « D’une année à l’autre, ça bouge en fonction de la dynamique de l’équipe enseignante, des projets pédagogiques, d’un proviseur plus ou moins volontariste », commente Michel Hervieu. Au-delà du prestige, certains dispositifs et partenariats avec les grandes écoles comme HEC ou Sciences-po, comme à Olympe-de-Gouges peuvent aussi servir de locomotives.
Source : Le Parisien