Le Billet de Veritis : Gouverner c’est prévoir, dit-on….

Publié le 7 Janvier 2011

Préparer l’après PSA ?...

 

Récemment j’ai ouï dire que les effectifs de l’industrie automobile auraient diminué de moitié sur le sol français depuis  cinq ans ! Je ne sais pas si cela est vrai, peut-être qu’il s’agit de dix ans, mais peut importe, le problème n’est pas là. Ce que je sais en revanche, c’est que de plus en plus de voitures sont fabriquées en Pologne, en Roumanie, en Slovaquie, en Turquie ou dans d’autres pays…mais je ne peux pas tous les citer !

 

Alors, de fil en aiguille, je me pose forcément la question, même si on nous assure aujourd’hui du contraire : quid, pour notre commune et ses habitants, si soudain PSA décidait de mettre la clef sous la porte. Pure hypothèse assurément aujourd’hui. Mais demain ?

 

Il ne s’agit pas de faire peur. Mais de regarder froidement les choses en face et surtout anticiper. J’espère, bien sûr que cela n’arrivera jamais. Mais l’année 2011 sera sûrement plus difficile que 2010 en raison de la diminution des aides gouvernementales, outil principal du maintien du marché français en 2010.

 

L’industrie automobile a été une formidable locomotive de l’économie française depuis les années 70. L’outil automobile demeure encore irremplaçable dès que l’on veut faire quelques centaines de Kms et transporter une famille. Mais les usages évoluent : en centre-ville elle a largement reculé, les transports en commun progressent surtout si le service est amélioré (tram-train, tramway, rénovation du RER, Grand Paris, …) ; pour les distances plus longues on peut choisir le TGV ou l’avion « low cost » .

 

De plus, le coût futur de l’essence est incertain ; l’électrique est encore balbutiant ; les segments les plus dynamiques sont les véhicules haut de gamme (mais en plus faible quantité) et les véhicules d’entrée de gamme (assemblés à l’étranger). Il y a donc de quoi s’interroger.

 

Tout comme une ville doit réfléchir à 10 ou 20 ans, en matière de logements et d’aménagement de son espace, il me semblerait donc tout aussi indispensable qu’une ville réfléchisse aussi à 10 ou 20 ans en matière d’emplois et de vie économique et industrielle.

 

Cela passe donc bien sûr par une politique de relations suivies et de confiance avec les Grands Industriels de la commune. Mais cela passe aussi par une politique ambitieuse de développement et éventuellement de redéploiement de l’emploi industriel ou de services en attirant sur le territoire de notre commune les activités de demain liées à une plus forte valeur ajoutée ou à une plus grande technicité. Cela implique alors de valoriser les atouts de la commune, la qualité de ses services publics, de ses infrastructures…mais aussi de son habitat et de son environnement qui sont un des critères de choix dans les décisions d’implantation des entreprises.

 

Le Département de la Seine-Saint-Denis a globalement géré de façon calamiteuse depuis la fin des années 70, la perte de ses industries traditionnelles, ce qui a entrainé un retard de plus de 30 ans dans son développement économique dû à une absence d’anticipation et de réflexion. Ce n’est que tout récemment avec l’arrivée du stade de France et le développement de la Plaine St Denis, que les choses se sont peu à peu inversées. Cependant le département accuse encore aujourd’hui un retard très sévère fortement préjudiciable à sa bonne marche.

 

On pourrait donc souhaiter qu’une telle myopie ne perdure pas, notamment devant les nouveaux défis de l’industrie du début du XXI° siècle qui ne sont pas plus minces que ceux auxquels le Département n’a pas su faire face à partir des années 80.

 

Que dit le Département à ce sujet ? Et plus près de nous, notre Commune ? Quel plan d’envergure a été développé en ce sens et porté à la connaissance des habitants ?

 

 

Personnellement je n’ai rien entendu….

 

Mais peut-être n’est-il pas trop tard ? Il paraît que des élections approchent….

 

 

Veritis.

 

 

 

Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

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