Le Billet de Veritis : Allo, Dr. Freud ? Des œufs ou des vœux ?..…
Publié le 14 Janvier 2011
Décidemment l’équipe rédactionnelle d’Aulnaylibre est sur tous les fronts… et n’hésite pas dans les grandes occasions à privilégier une pluralité de points de vue.
Contrairement à mon ami Stéphane (je croyais qu’il était espiègle, mais, peut-être le suis-je encore plus !), je voudrais donc revenir ici sur ces fameux « œufs ».
La cérémonie des vœux donne lieu à des agapes réjouissantes, des retrouvailles bien sympathiques ou parfois même à des rencontres impromptues. C’est l’occasion de rencontres informelles entre les élu(e)s de la Ville, les corps constitués, les principaux cadres de la commune, les responsables des associations, les délégués de quartiers, les commerçants, les forces vives de la commune, etc….
La commune avait mis les petits plats dans les grands. Sans conteste la palme revient au foie gras de l’Auberge des Saints-Pères qui a régalé nos papilles au delà de toute espérance ! C’est vrai que c’est une excellente idée que de mettre en avant les entreprises locales que ce soit dans le domaine des petits fours, des fruits, des fromages ou des desserts…
De plus, nous avons pu apprécier les quelques morceaux joués par l’Ecole départementale à rayonnement régional de la ville d’Aulnay ainsi que les magnifiques photos du Club photo d’Aulnay projetées sur les toiles blanches tendues qui ornaient de très agréable façon le gymnase P. Scohy et rehaussaient le décor, comme dans un jour de fête ou de gala.
Voilà donc une excellente entrée en matière !
Tout aurait été parfait si ….
Première impression étrange : quand on arrive on voit une longue queue en train d’attendre patiemment avant de pouvoir entrer dans le saint des saints. Et l’on se dit : tiens s’agit-il d’une nième séance de cinéma projetant « Règlements de compte à O.K. Coral » ? Ou bien d’une queue inopinée devant les Restaurants du Cœur, en raison de la paupérisation de la ville ? Mais, on se rassure assez vite en voyant quelques figures familières.
Non, tout cela est dû à un étrange protocole (paraît-il identique à celui qui avait cours du temps de la « droite »), par lequel on ne peut entrer que si l’on s’engage vers une espèce de file qui ressemble en réalité à un goulet d’étranglement constitué du Maire et des Adjoints qui, placés en enfilade, les uns après les autres, tiennent à serrer la main à chacun des invités.
On avait donc un peu l’impression d’être plusieurs siècles en arrière ou le Bon peuple et les courtisans pouvaient s’amasser pour espérer toucher la main du Roi ou présenter ses lettres de créances. Nous espérions une « gauche » novatrice, mais là nous n’avions qu’une « gauche » furieusement conventionnelle et protocolaire à souhait. Certes, rien ne remplace le contact avec le peuple ; mais rien ne vaut le contact libre et spontané à l’opposé du contact obligé et convenu.
Mais le meilleur reste à venir….
Dans son discours, notre Premier magistrat, vit sa langue fourcher comme cela devient coutumier, maintenant, chez nombre de politiques. En effet, au moment de nous présenter ses vœux, il eut, l’espace fatal d’une seconde … fort longue toutefois, l’intention de nous présenter « ses œufs ». Nous avions déjà été familiarisés, il y a, fort longtemps, avec les « vieux » et non les vœux de Jospin au temps où il se bagarrait avec Chirac, mais là les « œufs » ? Qu’est-ce que tout cela peut bien signifier ? Nous nous perdons en conjecture…
Etait-ce dû à la présence de Mme Guigou, ancien ministre et député de la Seine-Saint-Denis dont les images fort avenantes nous revenaient en mémoire du temps où à l’Elysée elle était la proche collaboratrice de F. Mitterrand ? Etait-ce dû à un serrage de mains fort répétitif ou la gent féminine n’était point absente ? Mystère….
Ou bien faut-il voir là une traduction de l’expression populaire qui lors des manifestations peut se traduire par des combats d’œufs exprimant les frustrations ou les déceptions des citoyens ? Pure hypothèse ?...
Ou bien encore, Monsieur le Maire a-t-il conscience de marcher sur des œufs lorsqu’il évoque à demi mot son bilan et la perspective des élections futures ? Peut-être ?...
Ou bien enfin, s’agit-il d’une expression inconsciente qui tendrait à prouver, en vérité, qu’en dépit de tonitruantes affirmations ou d’une méthode chère à notre ami Emile Coué, la mayonnaise ne prendrait pas entre Monsieur le Maire et ses concitoyens ? Sait-on jamais ?...
Je laisse à chacun à l’idée de se faire sa propre opinion. Allo, Dr. Freud ?...
Veritis.