La reconversion du site PSA Aulnay-sous-Bois priorité des candidats aux municipales de mars 2014
Publié le 3 Mars 2014
Les échanges sont restés courtois, lors du débat consacré aux municipales d'Aulnay-sous-Bois ce week-end sur la chaîne BFM Business, en partenariat avec « le Parisien ». On était loin de l'atmosphère électrique de l'émission consacrée à Sevran, diffusée le 22 février. Quatre candidats se sont fait face : le maire sortant PS Gérard Ségura, l'écologiste Alain Amédro, Bruno Beschizza (UMP) et Jacques Chaussat (UDI). En toile de fond, une question : la ville, conquise par le PS en 2008, basculera-t-elle à droite ? Les candidats UDI et UMP semblent prêts à la fusion au second tour. « Mon adversaire n'est pas Jacques Chaussat, mais le maire sortant », affirme Bruno Beschizza.
Naturellement, le dossier PSA s'invite dans le débat. Pour les quatre candidats, une priorité : la reconversion du site industriel, alors que l'usine – où restent encore plusieurs centaines de salariés – doit fermer dans les mois à venir. Gérard Ségura affirme que le processus est lancé : « Les investisseurs frappent à la porte de la mairie », affirme l'élu, en évoquant un projet d'aménagement d'envergure, piloté par la puissance publique. Il cite Siemens et la Société du Grand Paris. Alain Amédro, vice-président du conseil régional, propose « un pôle de compétitivité dédié à l'éolien ». Jacques Chaussat suggère de « créer un service spécial pour l'accompagnement des entreprises ». Bruno Beschizza s'inquiète des « signaux » envoyés aux entreprises.
Le ton monte sur la sécurité
L'ancien policier fait référence à la sécurité. Le ton monte. Il pointe le trafic de drogue dans le quartier du Gros-Saule, qui rapporterait « 34 000 € par jour ». Gérard Ségura défend son bilan. « Pourquoi n'appliquez-vous pas la loi de 2007, sur l'expulsion des familles de dealeurs ? », l'interroge Bruno Beschizza. « Nous sommes pour, je l'ai indiqué très clairement », répond le candidat PS. Le débat aborde enfin la question du logement. Jacques Chaussat fustige « le mitage de la zone pavillonnaire qui est magnifique », notamment dans le quartier Croix-Blanche. « On a construit des logements sans se soucier des équipements qui vont avec », déplore Alain Amédro, qui promet une révision du plan local d'urbanisme (PLU). Gérard Ségura rétorque que la commune compte 9 500 demandeurs de logements sociaux et fait face à « beaucoup de demandes de logements de standing ».
Source : Le Parisien