La fin du plus grand camp rom du 93 à Aulnay-sous-Bois et Blanc-Mesnil

Publié le 13 Mai 2014

roms-copie-1.jpgIls étaient entre 700 et 800 Roms à survivre dans des baraquements bricolés sur une bande large d'une quinzaine de mètres et longue de 550 m, en bordure de l'A 3, entre Aulnay et Le Blanc-Mesnil. Hier matin, à l'arrivée des 180 policiers, il ne restait que deux femmes et deux enfants, rassemblant quelques maigres affaires dans leur baluchon, avant l'entrée en action d'une pelleteuse. L'évacuation du plus grand campement rom de Seine-Saint-Denis a commencé vers 10 heures. Des huissiers étaient venus deux fois la semaine dernière prévenir les occupants de leur expulsion imminente.

« La décision a été prise parce qu'il y avait un problème humain et de sécurité. Il n'y avait qu'une seule issue et s'il y avait eu un 
incendie, il y aurait eu des morts », justifie Thierry Meignen. Ceint de son écharpe tricolore, marchant au milieu de ce camp d'infortune, le nouveau maire UMPdu Blanc-Mesnil rappelle avoir agi de concert avec son homologue UMP d'Aulnay, Bruno Beschizza. L'arrêté d'expulsion a été signé par le préfet. Une voie de l'A 3 a été neutralisée au début de l'intervention, entraînant de gros embouteillages.

320 000 € pour tout nettoyer

D'après les estimations des collectivités et de l'Etat, il y a désormais près de 9 000 t de déchets à évacuer, dont une impressionnante rivière de gravats de 5 000 t. « Des entrepreneurs indélicats ont profité des Roms et payaient 50 € pour leur laisser les restes des chantiers », rapporte Thierry Meignen. Des méthodes que Bruno Beschizza qualifie de « voyous ». « Les gravats sont situés sur la commune d'Aulnay, ajoute ce dernier. Les services de police vont rechercher des éléments de preuves dans les dépôts d'ordures et tenter de retrouver les fautifs. » Selon Bruno Beschizza, le retrait des 9 000 t reviendrait à 600 000 €.

Pour le moment, la ville du Blanc-Mesnil indique que le nettoyage des baraquements se chiffre à 320 000 €. « Garonor, qui est propriétaire d'une partie des terrains sur lesquels s'était implanté le camp, va contribuer au nettoyage à hauteur de 120 000 € », détaille Thierry Meignen. Les 200 000 EUR restants devraient être répartis entre Aulnay et Le Blanc-Mesnil. L'Etat a, de son côté, pris en charge l'évacuation, la démolition et la sécurisation, pour 70 000 €.

Les entreprises voisines du camp rom affichent leur soulagement. « Il y avait des rats et des mouches », confirme un salarié. L'hôtel Formule 1 était très gêné par les problèmes d'insalubrité. Les familles roms ont repris le chemin de l'errance et se seraient dirigées vers le Val-d'Oise, tout proche.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #93 Infos

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