La fermeture d’une salle de gym réservée aux femmes créé la polémique au Raincy !
Publié le 5 Décembre 2013
Le club de fitness réservé aux femmes installé au Raincy, Orty Gym, fait couler plus d’encre que de sueur. Le conflit qui l’oppose au maire (UMP) Eric Raoult, vient de monter d’un cran : la gérante, Lynda Ellabou, a déposé un référé devant le tribunal administratif pour obtenir la réouverture de son club, fermé depuis le 20 novembre. Par ailleurs, elle a décidé de porter plainte contre le maire pour discrimination raciale et religieuse. Tout a commencé fin septembre. Le club, ouvert depuis trois semaines, a fait de la publicité sur un site communautaire, lequel précisait qu’une salle de prière allait ouvrir ses portes et que l’endroit serait fermé le vendredi de midi à 15 heures afin de permettre à l’équipe de prier. Eric Raoult avait alors alerté la préfecture, soupçonnant la salle de fitness de prosélytisme religieux.
Parallèlement, il a fait intervenir une commission communale de sécurité qui a indiqué que l’établissement n’était pas conforme pour recevoir du public. « Je leur ai simplement demandé de faire les travaux, assure l’élu. Je n’ai même pas donné de calendrier puisque c’est la gérante, au bout d’un mois et demi, qui a décidé de fermer. Maintenant, elle porte plainte contre moi pour discrimination raciale et religieuse alors que je suis à l’origine d’une loi contre l’islamophobie. » Evidemment, du côté de Lynda Ellabou, on ne voit pas les choses de la même manière. « Il n’y a jamais eu de salles de prière dans notre établissement, affirme-t-elle. Et si je ferme le vendredi, c’est parce que je ne veux pas avoir une activité pendant les heures de prières. En quoi est-ce répréhensible? »
En attente d’un jugement du tribunal administratif
La jeune femme assure que son commerce est tout à fait licite et met en avant son succès, avec ses 90 abonnées enregistrées en à peine deux mois d’activité. Elle s’estime donc victime d’un acharnement de la part d’Eric Raoult. « Nous avons réalisé une partie des travaux que réclame la commission de sécurité, le reste dépend de l’immeuble où nous nous trouvons et non de notre magasin, déplore-t-elle. Le maire affirme que nous avons une femme voilée à l’accueil, c’est faux. C’est pourquoi nous l’avons attaqué. » Lynda Ellabou espère un jugement rapide du tribunal afin de pouvoir rouvrir dans les plus brefs délais.
Source : Le Parisien