La culture donne du travail à 500 000 personnes en Ile-de-France !
Publié le 3 Décembre 2013
La culture n’est pas un luxe. Le secteur créatif, qui va de l’architecture aux jeux vidéo, en passant par la publicité, la mode et le cinéma est même plutôt vertueux en Ile-de-France si l’on s’intéresse aux emplois qu’il génère : près de 500 000. « Les industries créatives arrivent devant le secteur du transport, de la construction, de l’hôtellerie… » résument Carine Camors et Odile Soulard, deux économistes à l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France, qui planchent sur le sujet depuis dix ans. Elles rendent publiques aujourd’hui les conclusions de leur étude. Cette dernière place notamment les industries créatives en troisième position des secteurs d’activité qui génèrent de l’emploi, après le commerce et la santé.
Des actifs jeunes, diplômés et flexibles
Elles se sont inspirées de nos voisins anglais, qui, depuis 1998, utilisent une méthodologie très précise, passant au crible une soixantaine de critères. Selon l’étude des deux économistes françaises, l’Ile-de-France n’a pas à rougir si l’on regarde ce qu’il se passe à Tokyo, New-York, Séoul ou Londres. En Ile-de-France, 350 000 emplois sont générés par les industries créatives, du cinéma à la mode, en passant par les jeux vidéo. Le constat englobe aussi 150 000 autres emplois, issus d’autres secteurs, comme le designer dans l’automobile ou le graphiste de la grande distribution… « Dans un contexte de crise, ces emplois ont mieux résisté au global que dans d’autres secteurs », notent les économistes qui valorisent l’effet levier de ce secteur sur d’autres.
Des actifs jeunes, diplômés, flexibles. Le portrait type de cet actif, est un homme, plutôt jeune (moins de 35 ans), diplômé, flexible. Un sur cinq est indépendant, soit trois fois plus qu’en moyenne pour les autres secteurs. Si ce secteur résiste plutôt bien à la crise, les professionnels eux ne sont pas épargnés par la précarité. « Mais la concentration d’activités en Ile-de-France permet de rebondir plus facilement », note Carine Camors. convaincue que l’enjeu est de taille. « Il faut reconnaître ce secteur en tant que tel, il y a des besoins spécifiques à faire entendre. Prenez la révolution du numérique, elle n’est pas finie et a des besoins spécifiques à faire entendre, si les acteurs parlent d’une même voix ils auront plus de chance à se faire entendre », concluent les auteurs de cette étude.
Source : Le Parisien