L'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois devrait perdre 300 intérimaires d'ici trois mois : la réaction des élus et des syndicats
Publié le 24 Septembre 2011
Les réactions se sont multipliées hier, après les annonces faîtes jeudi par la direction du groupe industriel PSA. L'usine d'Aulnay ( 3 200 salariés ) doit ainsi perdre 300 intérimaires dans les trois mois à venir, et 115 employés en CDI vont se voir proposer une "mobilité" au sein du groupe. "Un véritable scandale national", dénonce le délégué central CGT Jean-Pierre Mercier : "Après avoir mis 11 milliards de côté, PSA demande encore de nouveaux sacrifices aux salariés." De son côté, le maire PS d'Aulnay, Gérard Ségura, demande au gouvernement d'oeuvrer en faveur d'un "gel des licenciements", et la mise en place d'un "observatoire du site", avec la participation de représentants syndicaux.
Un gel des licenciements, c'est aussi ce que réclame Stéphane Gatignon, maire (Europe Ecologie) de Sevran, qui demande aux dirigeants de l'entreprise d'"engager des négociations avec les syndicats, le gouvernement et les collectivités locales, et élaborer un plan de sauvegarde de l'emploi". François Asensi, député-maire (Front de Gauche) de Tremblay, exhorte le gouvernement à "mettre fin à l'hémorragie industrielle". "Le Premier ministre doit imposer à PSA des engagements clairs", estime-t-il. Claude Bartolone, président PS du conseil général, juge de son côté qu'il est "urgent que le groupe PSA sorte de son ambiguïté et s'engage sur des perspectives claires pour le site d'Aulnay".
Source : G.B. Le Parisien du samedi 24 septembre 2011