Guerre des nerfs à PSA Aulnay-sous-Bois : un syndicaliste SUD dépose plainte, la direction dément toute violence

Publié le 11 Février 2013

PSARECUPAlors que la grève se poursuit dans l’usine PSA d’Aulnay depuis le 28 janvier, le climat devient plus tendu. Dernier exemple en date avec un syndicaliste SUD, Said Tilal, qui a déposé plainte pour « violences volontaires » samedi matin, au commissariat de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), commune où il réside. Ce représentant des salariés, par ailleurs contrôleur qualité, affirme avoir été pris à partie vendredi après-midi par un cadre d’une autre usine du groupe, venu renforcer les équipes dirigeantes.  

« Je m’étais isolé du bruit, à l’intérieur d’un véhicule sur la ligne de contrôle, pour téléphoner à un élu de Clichy-la-Garenne, dans le cadre de notre mouvement, raconte Said Tilal. Un homme que je ne connais pas est venu de nulle part, a ouvert la portière, m’a violemment saisi et sorti de la voiture. » Le syndicaliste indique avoir des hématomes au bras et a vu un médecin de Gennevilliers, samedi. « J’ai un certificat médical d’incapacité de travail de trois jours », ajoute-t-il. De leur côté, les représentants de la direction ne cachaient pas leur surprise face aux propos de Said Tilal : « Il lui a été demandé de sortir du véhicule parce qu’il n’avait rien à faire à l’intérieur. Il a refusé en disant qu’il terminait d’abord son coup de fil. »

Une quarantaine de véhicules fabriqués au lieu de cinq cents

Avec la grève contre la fermeture du site, prévue pour 2014, les tensions s’intensifient. Trois huissiers ont déposé plainte pour « coups et blessures » après des incidents en janvier dans l’usine. Sept salariés syndiqués à la CGT sont sous le coup de procédures de licenciement. Vendredi, selon la direction, l’arrêt d’urgence de la ligne de production a été déclenché intempestivement une cinquantaine de fois. Environ quarante véhicules ont été fabriqués, essentiellement dans la soirée (contre une moyenne théorique de cinq cents par jour). Certains membres de l’encadrement dénoncent les insultes dont ils font l’objet. Quoi qu’il en soit, les représentants de SUD assuraient samedi qu’ils comptaient saisir le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), après les faits de vendredi.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Emploi

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