Future métropole du Grand Paris : Manuel Valls confirme la disparition des conseils généraux
Publié le 14 Octobre 2014
LE FUTUR GRAND PARIS se fera en douceur, sans précipitation, avec des moyens appropriés mais sans changer de cap, notamment en maintenant la disparition des conseils généraux en petite couronne. Telle est, en résumé, la nature des propos tenus par Manuel Valls hier après-midi.
Venu à Créteil (Val-de-Marne) pour la signature de l'acte d'achat symbolique du terrain de la future gare du Grand Paris Express, le Premier ministre PS en a profité pour préciser les choses quant à la gouvernance de la future métropole du Grand Paris. Il a notamment confirmé la nécessaire « progressivité » dans la mise en oeuvre de la métropole du Grand Paris. Cette dernière doit être créée au 1 er janvier 2016. Mais sa mise en route s'étendra entre 2016 et 2020 « pour que les compétences en matière de logement, d'urbanisme, de développement économique, d'environnement se doublent de moyens opérationnels ».
Autre « bonne nouvelle », lâchée ici ou là par les élus présents, la volonté de Manuel Valls de « doter les territoires (NDLR : intercommunalités qui composeront le Grand Paris) d'une ressource fiscale dynamique ». Le Premier ministre répond ainsi favorablement à la demande des élus du comité de pilotage de la mission de préfiguration de la future métropole qui ont voté en ce sens mercredi dernier, à 86 %, toutes couleurs politiques confondues. Une réflexion va être engagée autour de la CFE (cotisation financière des entreprises) par des simulations. « C'est ce qu'on attendait », réagissent en choeur Christian Favier, président PC du conseil général du Val-de-Marne, et Patrick Ollier, député-maire UMP de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), membres du comité de pilotage (MGP). « Comme nous l'avions proposé, le Premier ministre a donné, par exemple, son accord pour un statut juridique des territoires et une fiscalité propre (la CFE) », souligne Patrick Ollier, qui voit là un gage de « pragmatisme, s'agissant de la construction d'une métropole de près de 7 millions d'habitants ».
Reste un point d'achoppement, et de taille : pour Manuel Valls, pas question pour autant de lâcher sur « les principes de la réforme territoriale ». L'ensemble de la fiscalité économique doit être transférée à la métropole. Et de fait, les conseils généraux doivent bel et bien disparaître, « ici plus qu'ailleurs », selon le Premier ministre, à l'horizon 2020. Un discours qui, sur ces deux points, ne correspond pas vraiment aux propositions des élus. Une délégation sera reçue prochainement à Matignon pour évoquer la question.
Source : Le Parisien