Deux anciens de PSA Aulnay-sous-Bois rebondissent dans le centre de réparation Autolib’ à Paris
Publié le 25 Janvier 2014
Boulevard Ney (18e), l’entrée reste discrète. A quelques mètres de la ligne de tramway, des voitures grises sortent et rentrent silencieusement dans un garage unique à Paris. Bienvenue au centre de réparation des Autolib’, ouvert à la fin octobre près de la porte de la Chapelle : 3000 m² entièrement consacrés aux petits et grands bobos des voitures électriques en libre-service. « Le précédent centre était installé à Vaucresson (92), mais nous cherchions une implantation parisienne, détaille Eric Planchais, directeur de la flotte Autolib’. On ne trouvait pas de garage assez grand pour notre activité, nous l’avons donc créé dans d’anciens entrepôts ».
Mécaniciens présents 7 jours sur 7
Plus de 2000 véhicules circulent sur Paris et la métropole, et le service compte déjà 40 000 abonnés dits "actifs" (abonnements en cours)*. Le garage Autolib’ a donc vu les choses en grand : une centaine de voitures peuvent y stationner, et une quarantaine de mécaniciens et techniciens se relaient 7 jours sur 7. Mardi 14 janvier, après un week-end record (23 357 locations), 94 voitures sont au garage. « C’est un chiffre exceptionnel, précise Eric Planchais. Habituellement, nous accueillons entre 60 et 70 voitures ». Chaque Autolib’ est louée en moyenne 6 à 7 fois par jour, soit beaucoup plus que pour un véhicule d’un loueur traditionnel. Un pare-brise cassé, un pare-choc déformé ou tout simplement une Autolib’ jugée trop sale : tout est réparé et nettoyé ici. Et certains utilisateurs ont tendance à ne pas respecter la propreté des véhicules, au vu des papiers gras et autres déchets ramassés dans les habitacles... Un manque de civisme déploré par les équipes d'Autolib'. La majorité des voitures sont amenées au centre par les Ambassadeurs Autolib’, chargés du suivi des incidents sur le service. Seuls les très gros sinistres sont traités ailleurs.
Mécanique et électronique
Pour créer ce garage spécialisé dans les voitures électriques, il a fallu innover. « On a recruté des mécaniciens auto mais aussi des personnes spécialisées dans la maintenance industrielle, par exemple des ascensoristes », indique Eric Planchais. Mohamed, 30 ans, n’avait jamais travaillé sur des voitures électriques. « La technologie est fiable », note-t-il en ouvrant le capot d’un véhicule. Les réparations courantes ? « Il y a de nombreux chocs sur les roues et les jantes ». Les pare-chocs ont ainsi été renforcés pour tenir compte de l’utilisation intensive en ville, notamment les chocs contre les trottoirs ou des potelets. A son passage au garage, chaque véhicule est ausculté sous toutes les coutures : une série de dix contrôles de sécurité (freins, pneus…). Plusieurs techniciens s’appuient sur des technologies « maison » comme cette tablette qui permet de diagnostiquer au mieux les pannes. Des réglages de géométrie sont aussi effectués sur un poste spécifique.
Marcel et Franck, deux anciens de PSA Aulnay
Marcel et Franck sont arrivés chez Autolib' après les déboires de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (93) à la fin de l'année 2012. C'est peu dire qu'ils sont heureux d'avoir pu retrouver une activité correspondant à leur formation et à leurs compétences, au sein du centre de réparation de la Blue Car. Autolib' est en contact permanent avec Pôle Emploi pour trouver ce type de profil professionnel assez spécifique provenant du secteur automobile. Mais la Blue Car n'étant pas tout à fait une voiture comme les autres, une certaine adaptabilité est nécessaire. Par ailleurs, Autolib' connaissant actuellement une expansion rapide, des recrutements d'ambassadeurs sont en cours. Pour postuler et participer à l'aventure, rendez-vous sur le site d'Autolib'.
Source : http://www.paris.fr/ Photo : Emilie Chaix/Mairie de Paris