Des voies réservées aux bus et taxis sur les grands axes de la région parisienne
Publié le 24 Mai 2014
L'autoroute A 1 dès l'année prochaine, puis les autres grands axes de la région parisienne avant 2020... Une douzaine de portions de route seront exclusivement réservées, et ce de façon pérenne, aux bus et aux taxis. Objectif : favoriser les transports collectifs et « offrir des temps de trajet maîtrisés et fiables » , comme le rappelle une délibération prise à la région en octobre dernier dont Pierre Serne (EELV), vice-président de la région en charge des transports, s'est fait l'écho hier sur France Bleu.
Ces « temps de trajets fiables », qui apparaissent comme une utopie pour les centaines de milliers d'automobilistes quotidiens, ce sont d'abord les voyageurs débarquant à l'aéroport de Roissy qui en bénéficieront, via les taxis et bus. « Cette voie réservée ne sera ouverte en 2015 -- il n'y a pas encore de date précise -- que dans le sens province-Paris, aux heures de pointe du matin , de 7 à 10 heures ». Une portion de 5 km est ciblée, entre La Courneuve (93) et le périphérique.
Favoriser le covoiturage
Le périph justement... Une première expérience avait été menée en 2009. Résultat : des gains minimes pour les taxis, des prises de tête majeures pour les autres usagers au niveau de la porte de la Chapelle (échangeur avec l'A 1). « Cette fois, notre projet sera mieux goupillé. Il y aura une insertion travaillée sur le périphérique », promet Pierre Serne. La voie de droite du boulevard circulaire parisien pourrait ainsi être interdite après la porte d'Aubervilliers pour libérer le passage aux conducteurs venant de l'autoroute. Le conseil de Paris va bientôt se pencher sur la question.
Pour mieux la « rentabiliser » et faire baisser la circulation par ailleurs, cette voie royale entre Roissy (Val-d'Oise) et Paris devrait aussi être ouverte aux adeptes du covoiturage, avec un passe-droit en faveur des voitures comprenant au moins trois passagers, par exemple. En-deçà, les usagers qui braveront l'interdit s'exposeront à des contraventions. Des caméras sur portiques, style écotaxe, pourraient contrôler tout cela.
Au total, une douzaine de grands axes seront logés à la même enseigne. « L'idée, ce n'est pas de faire ça pour le plaisir, c'est d'étendre ce dispositif aux endroits où des bus relient déjà de gros bassins d'emplois à des bassins de vie. La liste sera finalisée en juin. » La Défense et l'A 4 du côté de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne) sont visés. Et il est d'ores et déjà acquis que l'axe Orly-Paris sur l'A 6 sera dans le lot.
Si une voie sera neutralisée sur les 2 x 4 voies, « on privilégie l'aménagement des bandes d'arrêt d'urgence ou les terre-pleins centraux ailleurs », rassure Pierre Serne.
Source : Le Parisien