Des salariés de PSA Aulnay-sous-Bois rebondissent chez Guerbet !
Publié le 27 Octobre 2013
Ils ont quitté leur « pyjama » gris et les carcasses de voitures pour des blouses et des flacons de verre. Pascal Herpin et Kim Seng Tim font partie d’une poignée d’heureux anciens de PSA embauchés… à trois kilomètres de l’usine. Huit salariés ont été recrutés par l’entreprise pharmaceutique Guerbet, spécialisée dans les produits de contraste (utilisés pour l’imagerie médicale), dont l’unité de production est installée à Aulnay.
Huit anciens de l’usine recrutés ici
« C’est un soulagement, confie Pascal Herpin, 43 ans. Pour ma famille, pour mes parents… On s’est fait tellement de souci ». Ce père de trois enfants ne pouvait envisager une mutation vers l’usine de Poissy (Yvelines) : « J’habite à Crépy, dans l’Oise, j’aurais fait 200 km par jour! » Mardi, à l’issue de sa période d’essai, il a signé son contrat d’embauche. « C’est un rebond à 100%, je gagne même plus qu’avant », glisse cet ancien technicien, passé « sans transition » d’un immense atelier de ferrage à une petite ligne de conditionnement. « Il y a des similitudes, mais la différence, c’est qu’il y a un patient au bout de la chaîne. On n’a pas droit à l’erreur! ».
Kim Seng Tim l’approuve d’un signe de tête. L’ouvrier professionnel, âgé de 45 ans, travaille au conditionnement des liquides de contraste. Comme Pascal, ce papa de deux enfants il est resté plus de vingt ans chez PSA. « Je passe devant l’usine chaque matin et j’ai à chaque fois l’envie d’y retourner », avoue-t-il, « content et triste à la fois, en pensant aux collègues qui n’ont pas encore trouvé de solution ». Lui-même a connu des moments d’abattement. « J’ai envoyé énormément de CV, sans avoir de réponse ».« C’est un contrat en or », renchérit Pascal.
D’une même voix les deux hommes saluent leur ancien responsable hiérarchique, qui avait déposé leurs CV au stand de Guerbet lors d’un forum emploi organisé par PSA. La société pharmaceutique avait décidé d’y participer de son propre chef, pour « diversifier ses recrutements ». Elle ne le regrette pas : « Ce sont de très bonnes recrues, juge Sandrine Audoin, responsable des ressources humaines du site d’Aulnay. Ils possèdent 80% des compétences dont nous avons besoin, et nous les formons sur le reste ».
Source : Le Parisien