Bilan mitigé dans les villes du 93 qui ont testé la réforme des rythmes scolaires

Publié le 25 Juin 2014

RMIls ont essuyé les plâtres. Cette année, cinq villes* du département (Aubervilliers, Bondy, L'Ile-Saint-Denis, Le Pré-Saint-Gervais et Romainville) ont testé la réforme des rythmes scolaires. Un an avant le gros des troupes qui découvrira la semaine de quatre jours et demi à la rentrée de septembre. Bilan ? Sur le terrain, les parents d'élèves que nous avons rencontrés sont globalement mécontents. Idem pour les enseignants et les animateurs qui ont trouvé le début de l'année scolaire particulièrement chaotique. Les problèmes récurrents : la fatigue des enfants, l'organisation compliquée pour les familles, les locaux en nombre insuffisants, des ateliers à deux vitesses, des animateurs pas toujours suffisamment formés... Des sujets de discorde qui ont provoqué tout au long de l'année des tensions, des mobilisations de parents et d'enseignants ainsi que des mouvements de grève, à Aubervilliers par exemple.

Dans les municipalités, le son de cloche est un peu différent. Même si elles reconnaissent toutes que les améliorations sont possibles à la rentrée prochaine, elles dressent un bilan plus satisfaisant de cette réforme jugée « nécessaire ». « Ce qui s'est passé dans nos écoles, c'est vraiment une plus-value pour les enfants », assure Gérard Cosme, le maire PS du Pré-Saint-Gervais, même s'il reconnaît qu'il est encore trop tôt pour mesurer le bénéfice de la réforme. « Sur l'organisation il y a eu une progression générale », assure-t-il.

Le remède miracle pour les maires ? La concertation avec les enseignants, les parents et les animateurs. Dans les cinq villes, des comités de suivi ont été mis en place pour corriger les erreurs au fil des mois. Le dialogue a parfois été difficile, il a cependant permis de maintenir un lien entre des acteurs qui n'avaient jusqu'ici pas l'habitude de travailler ensemble. « La commune a mis en place en novembre 2013 un suivi du dispositif avec les enseignants et les parents, qui a permis de progressivement tirer le bilan et de mettre en place des correctifs », explique-t-on à L’Ile-Saint-Denis.

A Bondy, 92% des primaires profitent des ateliers

A Aubervilliers, le nouveau maire communiste Pascal Beaudet a d'ailleurs repris totalement les discussions avec les équipes pour adapter la mise en place de la réforme sur la ville. Pas sûr néanmoins que cela suffise à mettre tout le monde d'accord...

Le vrai point positif de la réforme, avancé dans les mairies : les ateliers qui ont permis d'offrir à tous les écoliers de suivre des activités extrascolaires, ce qui n'était pas le cas auparavant. Exemple à Bondy où l'on souligne qu'en 2012, 80 % des enfants ne fréquentaient pas de structures sportives ou culturelles. « Aujourd'hui, 83 % des enfants scolarisés en maternelle sont inscrits sur les temps d'activités périscolaires et ce taux atteint 92 % en élémentaire, précise-t-on au cabinet de la maire socialiste. A Bondy, les activités proposées sont gratuites et le resteront. » Tant pis si à la sortie des écoles certains parents ne sont pas convaincus par la qualité des activités et s'interrogent de la valeur ajoutée qu'elles apportent pour les enfants.

« On ne peut pas mettre tout le monde d'accord dès la première année, reconnaît Olivier Catayée, le conseiller municipal délégué à l'Enfance de Romainville. Le passage à la semaine de quatre jours et demi est une réforme de fond et il faudra au moins trois ou quatre ans avant d'être complètement rodé. Nous avons juste pris un peu d'avance en nous lançant un an avant tout le monde. »
Source : Le Parisien

 

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Education

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A
Qui as pensé aux enfants la dedans? C'est déjà assez dur pour nous parents de travailler une semaine de 5 jours alors pour nos enfants qui devront se lever le samedi matin et faire leurs devoir le<br /> vendredi soir!!!!!<br /> Super... on va de mal en pis et moi qui croyait que l'UMP serait un peu plus rationnel que le Parti socialiste
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