Aulnay-sous-Bois du Nord au Sud, le jeu. Réponses (4).
Publié le 8 Février 2011
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Non ce n'est pas une extension de l'actuelle piscine municipale. Reconnaissable à sa soixantaine de pavillons aux volets verts, il s'agit de la cité Arc en ciel et plus particulièrement de la parcelle où s'érige actuellement un immeuble de quatre étages. En filigrane l'éternel débat, qui agite tant Aulnay-sous-Bois en ce moment, sur l'opportunité de faire cohabiter habitat collectif et pavillonnaire.
On pourrait parler pendant des heures de la manière dont ce dossier a été traité par rapport à d'autres. En particulier le cas de la rue de Pimodan où des habitants, défendant une zone pavillonnaire de centre-ville située dans le même type de zonage au niveau du plan local d'urbanisme (UD), ont reçu un véritable tapis rouge de la mairie : compréhension, écoute, réunions publiques et solution rapide.
L'Arc en ciel fait pour l'instant office de sacrifié. L'exécutif municipal aurait tort de s'en réjouir. Car il y a des moments clés dans la gestion d'une ville qui déterminent l'orientation d'une mandature. Au lieu de la concertation, de la pédagogie, les élus ont choisi la force des bulldozers créant de fait un climat de méfiance de la population autour des questions d'urbanisme. Cristallisant aussi les peurs et les résistances de tous ordres matérialisées par une création sans précédent d'associations de défense des quartiers qui ont fini par se regrouper en collectif envahissant la mairie le 5 juin dernier.
Rarement chantier de construction n'aura à ce point créé la polémique dans notre ville. Symbole fort des premières tensions vives et visibles au sein de la majorité municipale, il restera gravé à jamais comme le premier exemple flagrant d'un urbanisme imposé de façon barbare aux habitants d'un quartier.
Pourtant lors d'une intervention au Conseil municipal le 23 septembre 2010, au moment de la modification du Plan Local d'Urbanisme(PLU), Xavier Toulgoat pour le Parti Communiste avait prononcé ces mots : "Une démarche participative qui refuse tout abus de délégation de pouvoir est la garantie pour les élu-e-s que nous sommes d'éviter les écueils qui nous conduiraient immanquablement vers les pires déboires. L'histoire ne nous enseigne-t-elle pas que l'on ne fait pas le bonheur des gens sans eux et encore moins contre eux."
Pas sûr qu'envoyer les tronçonneuses un petit matin d'août couper les arbres et massacrer le cadre de vie des riverains de la cité Arc en ciel soit la voie royale qui conduise vers le bonheur et le bien vivre ensemble ! Question de point de vue j'imagine ! En attendant les mots de Xavier s'envolent mais les faits eux restent. Bien gravés dans la mémoire des habitants...
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Il s'agissait du chantier situé au niveau de la rue des écoles et l'avenue du 14 juillet qui accueillera ce qu'on appelle la villa Jasmin du nom de la plante dont on a parlé récemment suite aux événements tunisiens. Voilà ce que cela devrait donner au final. L'image n'est pas contractuelle j'imagine ! Si évidemment chacun semble s'accorder sur la densification de centre-ville, près de la gare, des commerces, des écoles, qui s'inscrit en principe dans une démarche de développement durable, espérons tout de même que la qualité architecturale sera au rendez-vous.
Construire c'est bien mais construire en respectant l'existant dans un souci d'harmonie c'est encore mieux. Côté prix la villa Jasmin c'est du grand standing. 218 000 euros pour un deux pièces, 242 000 euros pour un trois pièces et 339 000 euros pour un quatre pièces. Pas sûr qu'il y ait la place pour le logement social et la mixité en centre ville à ce tarif ! Toutefois si jamais vous avez des informations confirmant la présence de logements sociaux dans la villa Jasmin n'hésitez pas à l'indiquer en commentaires. Les blogs sont des espaces libres qui permettent de confronter les points de vue ! Ne les négligeons pas...
Stéphane Fleury (blogueur libre, indépendant et itinérant)