Aulnay-sous-Bois : 500 personnes marchent dans le calme à la mémoire d'Abdelilah
Publié le 14 Janvier 2012
Ils étaient environ 500. Des proches, des élus, des membres d'associations ou simplement des habitants de la cité d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, où le jeune Abdelilah, 25 ans, est décédé mardi soir d'une crise cardiaque lors d'une opération de police dans un hall d'immeuble.
Ils ont marché dans le calme de la mosquée d'Aulnay-sous-Bois jusqu'à la cité Balagny, où résidait la victime et où s'est déroulé le drame. «C'était un gars toujours souriant (...) on ne saura jamais ce qui s'est passé mais, s'il vous plaît, les gars, le calme, le calme», a répété au micro Mourad, cousin germain de la victime, devant le cortège arrêté au pied de l'immeuble où les faits se sont déroulés.
Dans ce quartier réputé plutôt calme, la situation était en effet tendue mardi et mercredi soir, avec un déploiement important de CRS. «Peut-être qu'il était au mauvais endroit au mauvais moment, nous la famille on n'en veut à personne, on veut le retour au calme et qu'il repose en paix», a expliqué Rachid, demi-frère d'Abdelilah. Demandant aux médias, présents en petit nombre vendredi, de «ne pas raconter n'importe quoi» au sujet de son cousin, Mourad a rappelé qu'Abdelilah était «un mec tranquille, qui s'est toujours occupé de son père atteint de la maladie d’Alzheimer».
Abdelilah, 25 ans, est décédé d'une crise cardiaque après que des policiers l'ont contrôlé en compagnie de deux amis, avec qui il se trouvait dans le hall d'un immeuble de la cité Balagny. Les pompiers, arrivés rapidement sur place, n'ont pas réussi à le ranimer. L'autopsie, réalisée mercredi, a conclu à une mort «due à une rupture de l'aorte, consécutive à une malformation cardiaque», a précisé le parquet de Bobigny, assurant qu'«aucun traumatisme et aucune trace de coups n'ont été relevés par le médecin qui a effectué l'autopsie ».
Les deux jeunes interpellés mardi soir en compagnie de la victime pour détention de stupéfiant ont été remis en liberté jeudi à l'issue de leur garde à vue. Le parquet de Bobigny a annoncé qu'il seront convoqués devant le tribunal «dans un délai rapproché».
Source information et photo : http://www.leparisien.fr