A quand un vrai débat sur l'urbanisme à Aulnay Sous Bois ?
Publié le 20 Octobre 2009
L'Arc-En-Ciel tout de Vert Vêtu... (Partie 2)
Occultons donc les petites polémiques politiciennes, tous ces règlements de comptes entre "amis" pour revenir sur le fond et les propositions des Verts.
La première est intéressante et pleine de bonnes intentions : revoir les modes de concertation et de consultation des habitants. Les Verts prétendraient-ils que les outils de la démocratie locale sont mal utilisés ? Dans le cas de la cité Arc-En-Ciel c'est le moins que l'on puisse dire. On peut même aller jusqu'à écrire que ce dossier constitue le premier exemple d'un échec total de la démocratie participative au niveau local.
En effet, la première instance de consultation, à savoir le conseil de quartier, n'a pas mesuré ou pas voulu mesurer l'opposition au projet d'aménagement de 24 logements sur le terrain concerné. Allez parler avec les défenseurs du square Arc-En-Ciel et ils vous expliqueront que le soir où le projet a été présenté en conseil de quartier, on leur a fermé la porte au nez. Comme méthode de concertation et de consultation on a vu mieux.
La conséquence immédiate d'absence de débat en conseil de quartier, c'est le climat de tension extrême qui a régné tout au long de la réunion publique qui a suivi. Toute l'opposition au projet a pu se cristalliser en un seul soir en un seul endroit. A moins d'avoir eu des oeillères, tout le monde dans la salle n'a pu que constater la même chose, à savoir que le projet n'a absolument pas fait l'unanimité et qu'il méritait d'être encore débattu. A l'instar du conseil de quartier, on a fait semblant que la consultation et la concertation avaient eu lieu durant cette réunion publique. La suite on la connait... Un permis de construire déposé en plein milieu de l'été et trois recours en cours, celui des défenseurs du square Arc-En-Ciel, celui des Verts et celui de l'UMP.
Le plus étonnant dans toute cette histoire c'est que le débat n'ayant pas réellement eu lieu avec les habitants du quartier, il a continué d'une manière plutôt inattendue sur internet, avec comme point culminant la fameuse affaire "Cindy Vargin" où la 6éme adjointe PS Françoise BOVAIS-LIEGEOIS sous couvert d'anonymat s'en est prise directement au 5éme adjoint des Verts Alain AMEDRO parce qu'il montrait ouvertement son désaccord sur le sujet.
Fallait-il en arriver jusque là et donner de la politique locale une bien triste image ? Il n'est pas utile d'en rajouter, mais peut-être faudrait-il retenir la leçon et engager un vrai débat sur l'urbanisation dans notre ville en y associant tous les acteurs majeurs locaux et bien évidemment le premier d'entre eux... la population aulnaysienne.
Si l'on continue dans cette voie en escamotant volontairement la concertation, la consultation, en allant jusqu'à même nier l'existence d'une opposition et cela même au sein du bureau municipal, il ne faudra alors pas s'étonner que les citoyens réagissent et s'organisent, que les connections se fassent entre les habitants des différents quartiers, les associations, pour réclamer un débat d'ensemble sur le devenir urbanistique d'Aulnay Sous Bois, pas projet de construction par projet de construction mais à l'échelle de la ville pour avoir enfin une vision globale et répartir l'effort de construction dont on dit partout qu'il est nécessaire. Cette approche globale est d'ailleurs partagée par les Verts.
Il faut bien mesurer ce qui se passe dans la ville, parce que cette méthode de fonctionnement qui consiste à confisquer le débat citoyen dés que la moindre opposition se profile à l'horizon ne pourra pas perdurer très longtemps...
Stéphane Fleury