Aulnay-sous-Bois : la députée LFI Nadège Abomangoli élue vice-présidente de l’Assemblée nationale avec les voix du Rassemblement National

Publié le 20 Juillet 2024

Les petits arrangements entre copains et coquins vont bon train à l’Assemblée nationale en ce moment.

Il est vrai qu’ils avaient déjà commencé entre les deux tours des élections législatives avec une série de désistements contre nature ayant permis à la majorité présidentielle de limiter la casse.

Ainsi, grâce aux voix du groupe de la Droite Républicaine (LR) présidé désormais par Laurent Wauquiez, Yaël Braun-Pivet a pu conserver son perchoir à la présidence de l’Assemblée nationale, un non-sens après les claques reçues par le camp présidentiel lors des scrutins européen et législatif.

Les tractations en coulisses ont continué pour l’élection des vice-présidents. Ainsi, malgré un groupe réduit dans l’hémicycle, les LR décrochent deux vice-présidences avec Xavier Breton et Annie Gennevard. Naïma Moutchou (Horizons) et Roland Lescure (Ensemble pour la République) permettent aux Macronistes de décrocher deux postes.

Enfin, Clémence Guetté (LFI) et Nadège Abomangoli (LFI), accessoirement députée de la 10ème circonscription de la Seine-Saint-Denis (Aulnay-sous-Bois, Pavillons-sous-Bois et Bondy-sud-est), remportent les deux derniers tickets notamment grâce aux voix du Rassemblement national. Une situation que n’a pas manqué de souligner Gérald Darmanin avec ironie, invitant désormais les députés LFI à serrer les mains des élus RN.

Aulnay-sous-Bois : la députée LFI Nadège Abomangoli élue vice-présidente de l’Assemblée nationale avec les voix du Rassemblement National

Le Rassemblement National, justement, est le grand perdant de cette opération puisqu’il ne décroche aucune vice-présidence malgré la puissance de son groupe. Bien que le règlement de l’Assemblée nationale invite à refléter la configuration politique de l’hémicycle en respectant la parité, cette mesure n’est pas contraignante et les députés restent souverains de leur vote.

Quoi qu’il en soit, ces grandes manœuvres, faites sur le dos des électeurs, montrent la crise politique et démocratique que traverse la France.

Et ceci au moment même où notre pays est au bord de la faillite financière avec un stock de plus de 3 000 milliards d’euros de dette.

Le rapport de la cour des comptes publié le 15 juillet 2024 ne dit pas autre chose : « Après la période de réserve liée aux élections législatives, la Cour des comptes reprend le fil de ses publications avec son rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publiques. Alors que la situation économique s’est normalisée et que l’inflation s’est résorbée, la France se trouve aujourd’hui dans une situation préoccupante. La dette publique, emportée par la réitération des déficits et par son poids, affiche un coût de plus en plus élevé qui contraint toutes les autres dépenses, obère la capacité d’investissement du pays et l’expose dangereusement en cas de nouveau choc macroéconomique.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que la trajectoire de réduction du déficit public n’inclut pas les investissements indispensables qui devront être réalisés pour faire face au changement climatique. La France doit maintenant consentir des efforts difficiles pour retrouver le contrôle de ses finances publiques et honorer ses engagements, tant vis-à-vis des pays membres de la zone euro que des générations futures, à la faveur d’une stratégie crédible qui préserve la croissance et la cohésion sociale. »

Bref, pendant qu’on se répartit les postes à l’Assemblée nationale, la France s’enfonce un peu plus chaque jour dans la spirale du déclin…

Rédigé par Aulnaylibre !

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