La mendicité continue de plus belle à Aulnay-sous-Bois

Publié le 25 Avril 2023

Ne nous méprenons pas sur le sens de ces quelques lignes. Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur des personnes qui tentent sans doute de survivre. Néanmoins, force est de constater que la mendicité continue de plus belle à Aulnay-sous-Bois.

Que ce soit au rond-point de l’Europe près de l’Oréal et de la future gare du Grand-Paris Express, au rond-point situé à côté du centre commercial O’Parinor ou bien encore au carrefour Jean Monnet non loin de Bricoman et du parc du Sausset, femmes, hommes et parfois enfants envahissent la chaussée en quête de quelques pièces.

La mendicité continue de plus belle à Aulnay-sous-Bois

Le maire Bruno Beschizza avait bien tenté de prendre des arrêtés anti-mendicité en 2014, mais ils ont été annulés dans la foulée par le tribunal administratif de Montreuil, sous prétexte que la mendicité ne constitue pas un délit et que cette pratique ne présente pas de risque grave de trouble à l’ordre public (voir article du journal Le Parisien ici).

La mendicité continue de plus belle à Aulnay-sous-Bois

Dont acte. En attendant, cette mendicité sauvage perdure avec au moins deux conséquences. D’abord, elle est dangereuse pour les personnes qui la pratiquent. A se faufiler au milieu d’un flux de véhicules sur des axes de circulation très fréquentés, on n’est jamais à l’abri d’un accident. Sans parler de l’exaspération des conducteurs quand le feu passe au vert alors que certains automobilistes donnent encore des pièces.

Ensuite, parce qu’elle donne une image catastrophique de la ville. Alors certes, la réputation de la Seine-Saint-Denis n’est plus à faire. C’est tout simplement le département le plus pauvre de France métropolitaine. Toutefois, rien n’interdit de faire des efforts pour changer les choses. Si le tribunal administratif estime que la mendicité n’est pas un délit, hé bien que l’Etat prenne ses responsabilités en logeant ces personnes et en leur donnant de quoi vivre décemment.

Le président Macron ne disait pas autre chose le 27 juillet 2017 « la première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus. C’est une question de dignité, c’est une question d’humanité et d’efficacité là aussi. »

L’image d’une commune impacte directement son attractivité. De potentiels habitants peuvent ainsi décider de s’installer ailleurs si la réputation d’une ville est douteuse.

Il en va de même pour les entreprises. Et c’est d’autant plus vrai que la fiscalité est plus avantageuse dans l’Ouest que dans l’Est parisien. Un exemple précis ? Le taux de CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) voté par l’établissement public territorial Paris Terres d’Envol (Aulnay-sous-Bois, Blanc-Mesnil, Le Bourget, Drancy, Dugny, Sevran, Tremblay, Villepinte) est de 33,68 %. Il n’est que de 20,87 % dans l’établissement public territorial Grand Paris Seine Ouest (Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville d’Avray).

Aulnay-sous-Bois ne manque pas d’atouts. Dommage que son image soit en partie ternie, simplement parce qu’on n’arrive pas à régler un problème de mendicité…

La mendicité continue de plus belle à Aulnay-sous-Bois

Source photos : Aulnaylibre.com

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Société

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V
Ce qui serait bien surtout c’est de placer les enfants, pourquoi sont-il laissé ainsi dans le besoin ? L’ASE ne passe-t-elle jamais pour sortir les enfants de cette précarité ? <br /> <br /> Cela aurait également comme effet de faire partir ces personnes dans une autres commune
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N
Il n'y a pas que la mendicité qui nuit a l'image de la ville. <br /> Il y a aussi le bétonnage massif, de la ville. On est de plus en plus nombreux, et le manque de place est criant.
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