Fermeture des écoles à Aulnay-sous-Bois : l’indigne polémique entretenue par les blogueurs et élus d’opposition de la liste Aulnay En Commun
Publié le 27 Mars 2021
Souvenons-nous. Lors du dernier trimestre de l’année 2019, on évoque déjà la pandémie de Covid-19, mais la ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, se veut rassurante expliquant que le virus devrait épargner la France et l’Europe.
Ce discours optimiste volera totalement en éclats au début de l’année 2020. Le coronavirus s’étend sur le territoire national, les hôpitaux sont submergés et le pays finalement totalement confiné.
Le confinement est un choc et met davantage en lumière les inégalités sociales. En effet, certains peuvent faire du télétravail, confortablement installés chez soi, pendant que d’autres, les fameux premiers de cordée doivent continuer à travailler en extérieur et s’exposer. Certains vivent dans de grandes maisons avec jardin, pendant que d’autres occupent de petits appartements. Ainsi, notamment en Seine-Saint-Denis, les violences conjugales et envers les enfants explosent.
C’est pourquoi, lors du premier déconfinement, la réouverture des écoles sonne comme un soulagement. Certes, les protocoles sanitaires renforcés ne rassurent pas totalement les parents, mais celles et ceux qui doivent travailler retrouvent un semblant de vie normale. Les enfants, notamment les plus fragilisés par les cours à distance, ont, eux aussi, l’opportunité de reprendre les apprentissages.
Aujourd’hui encore, c’est cette position qui est portée et défendue bec et ongles par le ministre de l’Education nationale. Malgré la flambée actuelle de l’épidémie, Jean-Michel Blanquer considère que les enfants sont mieux à l’école qu’à la maison.
C’est dans ce contexte que quelques blogueurs locaux et élus d’opposition, appartenant d’ailleurs tous à la liste socialo-écolo-communiste Aulnay En Commun, ont tenté d’alimenter une polémique honteuse au moment même où la gestion de crise devrait plutôt appeler à la mesure et à la tempérance.
En effet, instrumentalisant l’inquiétude des parents d’élèves et des enseignants, ils ont tenté de remettre en cause l’action du maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza et de sa majorité municipale. Pourtant, ceux-ci ont fait preuve d’une présence constante sur le terrain depuis le début de la pandémie de Covid-19, palliant les manquements de l’Etat en fournissant des masques, du gel hydroalcoolique, des gants, des lingettes, organisant du mieux possible le maintien et la continuité du service public aux habitants en protégeant les agents de la ville, multipliant les réunions avec le préfet pour faire appliquer, souvent dans l’urgence, des protocoles sanitaires changeants et contraignants, cherchant à défendre les commerçants de proximité et les marchés, tentant d’organiser des événements festifs pour maintenir un peu de lien social.
Compte-tenu de la situation actuelle, les critiques de ces blogueurs et élus d’opposition paraissent totalement indignes, a fortiori quand elles viennent de personnes se vantant d’avoir quitté Aulnay-sous-Bois pendant le confinement pour aller se réfugier en province ! Ah ils sont beaux ces donneurs de leçons bien planqués à l’abri derrière leurs écrans !
Alors, revenons aux faits, et rien qu’aux faits. L’inquiétude des parents d’élèves et des enseignants face à la propagation du virus dans les écoles est tout à fait légitime. Mais si les établissements scolaires restent ouverts, ce n’est que par la volonté du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. Le préfet, quant à lui, ne fait qu’appliquer les consignes de l’Etat. Un maire ne peut, en aucun cas, décider seul de la fermeture d’une école !
Dans ces conditions, l’instrumentalisation à des fins politiques de la peur des parents d’élèves et des enseignants par des blogueurs et élus d’opposition est totalement honteuse. Quelle indignité !