Les élus du 93 pas convaincus par le plan de déconfinement du gouvernement
Publié le 29 Avril 2020
« C'est quand même regrettable que les maires, les premiers au contact des populations, soient si peu concertés alors que le sujet les concerne en premier chef », déplore Laurent Russier, le maire PCF de Saint-Denis, à l'issue du discours du Premier ministre Edouard Philippe sur le déconfinement prévu le 11 mai.
La question de la rentrée à l'école a particulièrement agacé l'élu communiste : « On va tout droit au fiasco ! »
Ainsi, Laurent Russier estime que le troisième et dernier trimestre 2020 « n'en est plus un ». « Envisager de rouvrir les écoles pour moins de dix jours de classes si l'on respecte les demandes du gouvernement, à quoi cela sert ? Au regard de la prise de risque, c'est insensé… » Ainsi, l'édile aurait préféré un déconfinement « beaucoup plus progressif », en guise d'échauffement pour « la vraie rentrée » de septembre. « A Saint-Denis, j'ai quarante groupes scolaires. En rouvrir cinq ou six et y accueillir les élèves les plus en difficulté sur la continuité pédagogique aurait eu plus de sens selon moi et les directeurs d'école », développe-t-il.
Même son de cloche chez Yannick Hoppe, le maire UDI du Bourget, qui fait partie des huit maires centristes à avoir envoyé un courrier au préfet de Seine-Saint-Denis stipulant leur refus d'ouvrir les écoles maternelles et les crèches le 11 mai. « Je ne suis pas anti-gouvernement, loin de là… mais à l'issue de ce discours, je ne suis pas beaucoup plus avancé », grince l'édile.
« On fera partie des départements en rouge »
« On sait très bien, au vu des chiffres de Santé-Publique France, que la Seine-Saint-Denis est en difficulté face au Covid-19. On fera partie des départements en rouge selon la grille de lecture annoncée par le gouvernement, c'est-à-dire ceux qui seront soumis à un déconfinement plus strict, poursuit encore Yannick Hoppe. En cela, je reste convaincu de la nécessité de garder nos écoles maternelles fermées le 11 mai. Cela aura le mérite, aussi, de mobiliser les personnels, même les enseignants, sur la gestion des écoles élémentaires. Et ce, pour limiter la casse ! »
De son côté, Philippe Dallier, sénateur LR et conseiller municipal aux Pavillons-sous-Bois, pose la question de la « territorialisation » du déconfinement avancée par le Premier ministre. « C'est bien beau… mais en Île-de-France, comment on fait ? Peut-on sérieusement envisager de déconfiner l'un des départements mais pas le voisin, alors que l'on connaît les flux de personnes, notamment de travailleurs, entre chacun d'entre eux ? »
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Source article : journal Le Parisien / Source photo d’illustration : Wikipédia