Coronavirus : décalage entre les dirigeants et la réalité selon un habitant des Etangs à Aulnay-sous-Bois
Publié le 21 Avril 2020
Un mois de confinement à la cité des Etangs, à Aulnay-sous-Bois. Ma sœur, infirmière, évite le domicile familial pour ne pas nous contaminer. Son service de cardiologie à l'hôpital Bichat (Paris-XVIIIe) gère des cas de Covid-19 depuis quelques semaines. Bon, elle procède quand même à des visites en catimini afin de remplir le pilulier des parents et nous déposer un lot de viennoiseries au passage.
Elle a récemment reçu les faire-part pour son mariage : il était prévu le 20 juin. Et jusqu'avant l'annonce du président Macron, celle du 13 avril annonçant un début de déconfinement le 11 mai, elle a espéré que le mariage puisse avoir lieu. Mais l'impossibilité de réunions de plus de 50 personnes même au-delà du 11 mai lui a fait abandonner l'idée.
Pas de mariage cette année pour ma soeur infirmière
Nous en avons discuté. Mon premier conseil a été de le repousser à l'année prochaine. Elle m'a répondu que cela faisait trop loin. Une interrogation cruelle se posant en ces temps de pandémie : nos parents seront-ils encore vivants dans un an ?
Elle me rappelle le lendemain pour m'annoncer sa décision de repousser l'échéance d'une année. Et pour cause : aucune date n'est disponible jusqu'à la fin 2020 pour la salle. Par la même occasion, son interlocuteur l'informe qu'outre le préjudice économique lié à la pandémie, plusieurs proches des membres du personnel sont décédés du Covid-19. De quoi faire relativiser la tristesse d'un report. Et me rappeler à moi les difficultés professionnelles - je suis assureur - que je vais affronter, comme d'autres, durant les prochains mois.
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Source article et photo : journal Le Parisien