Les commerçants du Galion à Aulnay-sous-Bois liquident les stocks avant démolition !
Publié le 16 Décembre 2018

Les opérations de destruction de ce bâtiment de 184 logements datant des années 1970 ont démarré. Les rares commerçants encore présents font leurs cartons.
Cette fois, c’est la fin. Sur le fronton du Galion, le bâtiment iconique de la Rose-des-Vents, à Aulnay-sous-Bois, les bâches de l’entreprise Melchiorre, siglées « démolition », cohabitent avec le portrait géant du footballeur Moussa Sissoko, l’enfant du quartier. Dans les étages supérieurs, des ouvriers s’affairent, entamant le grignotage de cette barre de 184 logements, mi-béton, mi-aluminium, pour lequel l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) dépense 13,8 M€.
Dans la galerie sous le bâtiment, les très rares commerçants, survivants de l’époque où l’endroit était un centre commercial à vocation régionale, font leurs cartons. La quasi-totalité des cinquante commerces originels ont baissé le rideau. Ne subsistent encore qu’un marchand de meubles, un autre de foulards, un épicier, un kebab et un café.
« Jusqu’en 2010 ou 2012, c’était une vraie fourmilière, ici ! »
« Dans un mois, je cesse mon activité », confirme le gérant de l’épicerie. « Cette démolition m’oblige, ainsi que mon associé, à prendre une retraite anticipée ! Nous n’avons pas réussi à nous accorder avec Intermarché, propriétaire de la nouvelle galerie toute proche. Comme on fait de l’alimentation, ils n’ont pas souhaité nous louer une cellule de vente », poursuit-il. Alors, l’homme a placardé des panneaux « liquidation totale » à l’entrée du Galion, et vend à bas prix ses derniers stocks - oignons, surgelés, produits ménagers.
« Je m’en vais un peu à contrecœur », poursuit l’épicier, arrivé en 2005. Il se souvient du bon vieux temps. « Ils ont annoncé la démolition en 2006, mais jusqu’en 2010 ou 2012, c’était une vraie fourmilière, ici ! Le commerce tournait bien. Puis, le grand bazar est parti et ça a été le déclin. »
Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici
Source article et photo : Thomas Poupeau du journal Le Parisien