Du courage et de la loyauté en politique à Aulnay-sous-Bois ou ailleurs

Publié le 10 Juillet 2017

Dans un article récent du journal Le Parisien (à lire ici), Thomas Poupeau évoque de manière assez feutrée « l’événement » censé avoir agité le microcosme politique Aulnaysien ces derniers jours.

De quoi parle-t-on exactement ? Lors de la désignation des grands électeurs pour les sénatoriales de septembre prochain, deux élus de la majorité municipale n’auraient pas voté pour la liste LR, UDI et personnalités locales.

Evidemment, les réseaux sociaux et blogueurs locaux se sont immédiatement emparés de « l’affaire ». Certains, sur-jouant l’outrance, n’ont pas hésité à évoquer une prise d’otages des élus lorsque le maire a demandé des explications, comme si Bruno Beschizza avait à lui seul, avec ses deux bras musclés, le pouvoir de retenir 42 personnes contre leur gré dans une salle municipale ! D’autres, plus mesurés, ont parlé d’une première fissure au sein de l’exécutif en place.

Cette situation amène au moins deux réflexions. D’abord, au risque de chagriner les esprits les plus naïfs, la politique est tout sauf un long fleuve tranquille. Il suffit d’observer les échéances électorales récentes (primaires, présidentielles et législatives) pour mesurer les querelles d’ambitions, les égos démesurés, les faux-semblants, les petites ou grandes manœuvres et autres trahisons en tous genres. L’Etre Humain étant ce qu’il est, il n’y a aucune raison que ce qui se passe au niveau national ne se produise pas à l’échelon local.

Ensuite, et c’est ce qui frappe avant tout dans cette histoire, c’est que les deux « suspects », puisqu’ils sont innocents jusqu’à preuve du contraire, n’ont pas daigné agir à visage découvert. Préférant jouer les Tartuffe de Molière, ils n’ont pas assumé dignement leur « rébellion ». Il est pénible de croire que leur courage et leur loyauté puissent se fourvoyer pour une écharpe tricolore, une délégation et un billet de 1000 euros par mois.

Dès lors, peut-être que ces deux « frondeurs » de pacotille pourraient-ils s’inspirer de Helen Burns, jeune fille partie bien trop tôt dans le roman de Charlotte Brontë, Jane Eyre, qui affirmait fièrement « c’est de la bêtise et de la lâcheté de dire qu’on ne peut pas endurer ce que le destin vous impose… »  

Robert Ferrand

Rédigé par Robert Ferrand

Publié dans #Conseil municipal

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J
Aulnay LIbre redevient-il la voix de son maître?
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