Aménagement de l’ancienne usine PSA d’Aulnay-sous-Bois : ça avance !
Publié le 21 Décembre 2015
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« Elu, ton PLU, laisse béton ». La banderole, déployée mercredi soir en pleine salle du conseil municipal, n’a guère pesé sur le vote des élus. Les militants de l’association Vivre mieux ensemble étaient venus dénoncer le nouveau Plan local d’urbanisme (PLU), accusé de favoriser le « bétonnage » de la ville. Mais le document, qui fixe les grandes orientations d’aménagement au sein de la commune, a été adopté (sans les voix de l’opposition, PS, PC, PRG, qui a voté contre). Il a fallu 18 mois, des réunions et une enquête publique pour aboutir à ce PLU « révisé », dont l’un des enjeux majeurs est d’accompagner l’aménagement les 160 ha des terrains PSA. Bruno Beschizza, maire (Les Républicains) en convient sans difficulté : « On a traduit dans notre PLU une partie du Masterplan de PSA ».
L’industriel, propriétaire du site, a présenté en 2014 un projet de quartier « hybride », mêlant activités, logements, espaces verts. Celui-ci a, depuis, fait l’objet de négociations dépassant largement le cadre de la commune. Ce mercredi soir, les élus d’Aulnay ont également eu à approuver un accord-cadre avec la préfecture de région. « Pour la première fois, cet accord met les choses sur le papier », note Bruno Beschizza. Il stipule ainsi que le site ne verra pas passer d’autoroute ferroviaire, projet de liaison ferrée dédiée aux trains de marchandises. Il doit en revanche accueillir le futur centre de maintenance du métro automatique du Grand Paris.
L’accord donne surtout mandat à l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France (EPFIF) pour négocier avec PSA l’acquisition du site. « C’est une solution que je défends depuis longtemps. L’Etat est le seul acteur à pouvoir défendre une logique d’ensemble », juge le député PS Daniel Goldberg. L’élu d’opposition a voté en faveur de cet accord-cadre. Il s’inquiète en revanche de la possibilité, ouverte par le nouveau PLU, de faire pousser un quartier d’habitation, « enclavé » sur cette friche industrielle. « S’il s’agit de logements étudiants, liés à un centre de formation ou une école d’ingénieurs, pourquoi pas ? Mais il faut préserver la vocation industrielle du site. »
De son côté, le maire se félicite que l’accord ouvre la voie à « une gouvernance locale, par le biais d’une société d’économie mixte ou d’un partenariat avec le privé ». L’Etat doit toutefois prendre la main, en créant début 2016 une Opération d’intérêt national, englobant la friche industrielle, et prévoyant la construction de centaines de logements dans le secteur.
Source : Le Parisien