Le passe Navigo au tarif unique de 70 euros par mois arrive le 1er septembre 2015
Publié le 31 Août 2015
C'est une mesure sans précédent qui va changer la vie des quelque 3,8 millions d'usagers quotidiens des transports en commun franciliens. Promesse de campagne de la majorité de gauche sortante du conseil régional, il n'y aura plus de zones tarifaires en région parisienne dès demain. A la clé, de substantielles économies pour l'immense majorité des voyageurs, pouvant grimper jusqu'à 434 € par an.
Que vous habitiez le cœur de Paris ou le fin fond de l'Essonne et quelle que soit la longueur de votre trajet, vous paierez désormais votre abonnement au même tarif : 70 € par mois. Enfin, presque. Pour les quelque 400 000 usagers titulaires d'un forfait deux zones hors Paris (2-3, 3-4, 4-5), passer d'un coup le prix de leur forfait à 70 € aurait engendré une trop forte hausse. Ils ont donc la possibilité, pour cette année seulement, de rester « zonés » pour un tarif qui oscille entre 60 et 65 € ou de passer tout de suite au tarif unique à 70 € et bénéficier de l'ensemble du réseau. Pour les usagers des zones 1-2 (Paris et villes limitrophes), le tarif avait déjà augmenté le 1er janvier dernier pour atteindre d'un coup le palier de 70 €.
La Région s'attend à une hausse de la fréquentation
Par ailleurs, le principe de suppression des zones et d'un plafonnement des tarifs est aussi étendu à l'ensemble des cartes Imagine R, des scolaires aux étudiants (333,9 € par an, hors déduction des différentes aides des départements).
Pour s'assurer que le message passe bien, des centaines d'agents RATP et SNCF seront déployés dans les gares dès aujourd'hui. Sans être capable d'en mesurer l'impact avant sa mise en œuvre, les élus de la région s'attendent à une forte hausse de la fréquentation. « Les uns vont gagner en pouvoir d'achat, les autres en mobilité. C'est tout bénef pour tout le monde », souligne Pierre Serne (EELV), vice-président chargé des Transports au conseil régional. Sauf peut-être pour ceux qui jouent déjà des coudes tous les matins, sur le RER D ou à Saint-Lazare, évoluant dans un réseau plus que saturé.
Combien de temps le passe unique, qui sera au cœur de la campagne électorale pour les régionales jusqu'au scrutin de décembre, reste-ra-t-il à 70 € ? « Nous avons toujours dit qu'il était nécessaire d'augmenter chaque année les tarifs de 2 à 3%, rappelle Pierre Serne. Il s'agit de soutenir nos investissements dans la modernisation du réseau. »
Source : Le Parisien