Le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza s’exprime sur l’attentat déjoué dans le Thalys Amsterdam Paris

Publié le 24 Août 2015

Le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza s’exprime sur l’attentat déjoué dans le Thalys Amsterdam Paris

Un Français et deux Américains ont sauvé ce vendredi soir le Thalys Amsterdam-Paris d'un carnage, a indiqué ce samedi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors d'une conférence de presse. Trois sauveurs «courageux et plein de bravoure», a tenu à souligner le ministre de l'Intérieur. Ce sauvetage in extremis soulève toutefois une problématique: celle de la sécurité des trains.

Pour Bruno Beschizza, secrétaire national Les Républicains en charge de la sécurité, «ce n'est pas la première fois que des attentats surviennent dans des trains ; en 1995, une attaque avait eu lieu dans un RER». «Les gares sont des cibles privilégiées, incidemment les trains aussi». Dès lors, pour cet ancien policier, impossible de tout surveiller: «Le propre du terrorisme est de multiplier les cibles pour semer la peur ; on ne peut pas tout protéger». «C'est une tâche impossible», renchérit Alain Chouet, ancien chef de service des renseignements de sécurité de la DGSE. «Protéger les trains signifierait protéger métros, bus, tramways; on ne peut pas le faire», affirme l'expert.

Seul l'Eurostar fait figure d'exception. Gare du Nord, la sortie de l'espace Schengen s'effectue selon les règles de sécurité aéroportuaires: douanes, contrôle des bagages à rayon X et portiques de sécurité. Un dispositif de sécurité bien ficelé: «l'Eurostar est entièrement clos de part et d'autre de la Manche, mais il protège davantage contre l'immigration clandestine que contre le terrorisme», explique l'ancien chef de service de la DGSE. Or, insiste le spécialiste en matière de sécurité: «On ne peut pas enclore toutes les gares de France et de Navarre et placer des portiques de sécurité partout». Pour lui, la raison en est évidente: «Économiquement et socialement ce n'est pas envisageable». «D'ailleurs, précise-t-il encore, il n'y a jamais de maille assez serrée». En France, plus de 15.000 trains circulent par jour et transportent plus de quatre millions de voyageurs.

Pour Nathalie Goulet, présidente de la commission du sénat sur les réseaux djihadistes: «Il faut faire un état des lieux de la police des transports». Si la sénatrice de l'Orne concède certes l' «impossibilité matérielle» de sécuriser tous les trains nationaux, elle propose des mesures de sécurité équivalentes à celles de l'Eurostar pour les trains internationaux, comme le Thalys, qui circule au sein de l'espace Schengen.

Dans les trains nationaux, la sénatrice envisage d'autres mesures: «Il faut tout d'abord s'assurer que le recrutement, la formation et l'équipement de la police des transports répondent à la menace terroriste, vérifier le bon fonctionnement du dispositif de vidéosurveillance et enfin, former le personnel naviguant à réagir le cas échéant».

Car le dispositif français pourrait apparaître comme inefficace en comparaison avec les systèmes britannique ou espagnol, qui comportent des sas de sécurité par endroits: «En Espagne, le trafic est quatre fois moins important qu'en France!» rétorque la SNCF, «et les portiques n'existent que sur quelques lignes».

Pour Bruno Beschizza toutefois, la solution se trouve en amont: «Il ne faut pas permettre l'existence de loups solitaires, la meilleure réponse sécuritaire est préventive». «Il n'est pas envisageable de transformer tous les lieux publics en coffre-fort ; d'autre part il est idéaliste de penser que l'on pourra mettre un policier dans chaque wagon». Pour le maire d'Aulnay-sous-Bois, seules quelques pistes seraient à envisager: «Les contrôleurs pourraient suivre un module de formation antiterroriste pour leur permettre de réagir en cas d'attaque». Autre suggestion de l'élu, développer le système de vidéosurveillance, dans les gares, tout comme à bord des trains. Alain Chouet, lui, est catégorique: «C'est seulement en s'attaquant aux causes de l'islamisme radical violent que l'on pourra lutter efficacement contre le risque terroriste». Et d'illustrer son propos par l'exemple de l'Histoire: «Dans les années 60, et jusqu'aux années 80 l'euroterrorisme semait le trouble. Il a disparu lors de la chute du régime soviétique».

Ce samedi matin, Bernard Cazeneuve s'est entretenu avec Guillaume Pepy, le patron de la SNCF et Alain Vidalies, secrétaire d'État aux Transports.«Je suis également en contact permanent avec mes homologues ministres de l'Intérieur des pays voisins ayant des liaisons ferroviaires transfrontalières avec la France, afin de renforcer les dispositions déjà prises relatives à la sécurité dans ces trains» , a t-il déclaré, sans toutefois préciser la nature des mesures qui pourraient être mises en oeuvre.

Source : http://www.lefigaro.fr/

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Transports

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J
Pourquoi est ce en tant que maire qu'il commente?<br /> Il serait plus utile à s"occuper des problèmes de sa ville <br /> A moins qu'Aulnay ne soit pour lui qu'une étape...
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