Une station d’épuration ouvre au Blanc-Mesnil pour traiter les eaux usées de 200 000 habitants dont ceux d’Aulnay-sous-Bois
Publié le 9 Décembre 2013
Des murs recouverts de verdure et de pierres de gabion. Au premier coup d’œil, difficile de savoir que cet intrigant bâtiment neuf, installé au cœur du quartier du vieux Blanc-Mesnil, abrite une station d’épuration. En construction depuis 2010, l’équipement installé sur 2,5 ha a ouvert ses portes pour la première fois, vendredi matin, aux habitants et aux élus locaux.
Des « nuisances olfactives imperceptibles »
Dans ses cuves, dès mars 2014, 52000 m3 d’eaux usées — et jusqu’à 75000 m3 par temps de pluie y seront quotidiennement dépollués. Les eaux afflueront d’Aulnay, Tremblay, Sevran, Villepinte, Vaujours, du Blanc-Mesnil et de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. « Actuellement, il faut au minimum 24 heures pour les acheminer jusqu’à la station Seine Aval [Yvelines] qui avait besoin d’être soulagée », explique Jacques Olivier, directeur général du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP). L’organisme est en charge du traitement des eaux usées
Baptisé Seine-Morée, du nom de la rivière qui traversait jadis le Blanc-Mesnil à l’air libre, le nouvel équipement représente un investissement de 130 millions d’euros*. Il mise sur sa « bio performance » pour s’intégrer au mieux dans le quartier. Avec des « nuisances olfactives imperceptibles », argue Frédéric Darsaut, conducteur de l’opération pour le SIAAP. « Après traitement dans quatre tours de désodorisation, l’air rejeté équivaudra à 6 unités d’odeur. Ce n’est rien quand on sait que le gazon coupé représente 200 unités… », détaille le spécialiste. Quant à l’eau, une fois dépolluée, des bio-réacteurs à membranes, utilisés dans le traitement de l’eau potable, se chargeront d’en filtrer les bactéries avant de la rendre à la Morée.
*Les travaux ont été financés par le Siapp, le conseil régional d’Ile-de-France et l’Agence de l’eau.
Source : Le Parisien