Succès de l’édition 2014 du festival Africolor en Seine-Saint-Denis
Publié le 3 Janvier 2015
Avec une fréquentation en hausse de 10 %, le festival des musiques africaines Africolor, qui vient de se terminer, atteint pour la seconde fois en 25 ans le seuil des 6 000 spectateurs. 167 artistes se sont produits dans plus de vingt-cinq lieux partenaires à travers toute l'Ile-de-France et principalement en Seine-Saint-Denis.
A l'inverse de nombre de programmations culturelles, le budget artistique est aussi en hausse de 10 %. Sébastien Lagrave, son directeur, a le sourire : « L'édition 2014 a été un succès. Entre foyers de travailleurs migrants et centres dramatiques nationaux, de nombreux concerts ont été complets. »
Sur le plan créatif, le bilan est au beau fixe. L'hommage rendu à Francis Bebey a été porté par la truculente équipe de l'Afrique Enchantée et la famille Bebey, avec Expérience Ka ou l'irrésistible Franco Na Biso ou encore le très savant Radio Kayes. « Ces créations Africolor ont affiché complet lors des soirées qui renouvellent profondément l'avenir de l'innovation musicale autour des musiques africaines », poursuit l'équipe du festival. A côté des valeurs sûres se profile la relève. De jeunes artistes en devenir ont confirmé leur talent : Chérif Soumano, le BKO Quintet d'Aymeric Krol... Les grands frères d'Africolor, Danyel Waro, Abdelkader Chaou, Zao, Ray Lema ont également été au rendez-vous de soirées qui ont su mélanger les publics et les époques. Mais la révélation de cette édition fut sans aucun doute le premier concert en France du duo « Djénéba et Fousco », griots et étoiles montantes du « Sumu » à Bamako (Mali).
« Cette édition démontre la solide implantation territoriale du festival auprès de tous les publics. Africolor ne connaît ni crise de projet ni crise de sens. Le travail artistique et territorial en profondeur, très attendu par les partenaires associatifs et les institutions culturelles, y a fortement participé », constate le directeur.
2015 ne sera peut-être pas aussi belle, en raison d'une baisse du nombre de concerts et des budgets. « Le festival anticipe malheureusement les effets désastreux de la baisse des dotations aux collectivités territoriales, conjuguée à la casse culturelle amorcée dans certaines villes depuis les dernières municipales », conclut l'équipe organisatrice.
Source : Le Parisien