Sarkozy prêt pour la guillotine ?
Publié le 27 Avril 2012
A quelques jours du second tour de l'élection présidentielle, la rédaction d'Aulnaylibre ! profite de ses décrochages à l'extérieur de nos frontières (avant la fermeture supposée de l'espace Schengen !) pendant les vacances scolaires pour partager avec ses lecteurs le point de vue de la presse étrangère. Voilà, à notre avis, une excellente occasion de s'ouvrir des horizons plutôt que de trop se regarder le nombril... Nous commençons cette petite série avec la une de The Week du 21 avril dernier...
La presse britannique n'a pas spécialement la réputation de faire dans la dentelle lorsqu'elle traite des sujets d'actualité. La une de The Week du 21 avril dernier, qui s'inspire largement du fait que Nicolas Sarkozy ait tenu meeting Place de la Concorde, l'endroit même où Louis XVI fut exécuté, en est une preuve supplémentaire. Elle illustre en tout cas un sentiment généralement partagé dans les médias anglais à savoir que la campagne présidentielle française a singulièrement manqué de tranchant. D'après eux, les deux finalistes n'ont notamment pas eu les tripes (the guts) d'alerter clairement les électeurs sur la cure d'austérité nécessaire au redressement des finances publiques qui suivra inévitablement le scrutin du 6 mai.
Plus que des thèmes de campagne précis, comme par exemple les mesures concrètes à prendre pour relancer durablement l'économie du pays, ce sont plutôt les personnalités diamétralement opposées de Nicolas Sarkozy et de François Hollande qui ont focalisé les débats outre-manche. Avec ce constat paradoxal. Si le candidat socialiste est qualifié de sérieux, solennel et sympathique, son charisme est jugé digne de celui d'un manager de banque de province. Malgré cet handicap supposé, les votants semblent préférer ses manières modérées à l'arrogance agressive de Nicolas Sarkozy. Bien que l'hebdomadaire anglais explique qu'il ne faille pas enterrer trop tôt le président sortant dans la mesure où la quinzaine entre les deux tours représente une éternité à l'échelle de la politique, la conclusion demeure que la stature tempérée de François Hollande devrait lui suffire pour accéder à l'Elysée.