Rodéos en quads et à motos en Seine-Saint-Denis. Un casse-tête depuis sept ans !

Publié le 30 Juillet 2013

Vous trouverez ci-dessous deux articles du Parisien parus ce matin traitant du casse-tête des rodéos en quads et à motos en Seine-Saint-Denis et plus généralement en banlieue. Alors que cette situation dure depuis au moins sept ans les forces de l’ordre tentent de trouver des parades pour intercepter les chauffards sans course-poursuite.

quad.jpgEn Seine-Saint-Denis, un casse-tête  depuis sept ans.

Les mini-motos et les quads, les motos cross non homologuées. Quel que soit le modèle, cela fait sept ans que ces engins génèrent des nuisances et accidents en Seine-Saint-Denis à l’arrivée des beaux jours. L’année 2013 ne fait pas exception. A Sevran et Bobigny récemment, deux jeunes sont morts en chutant de moto, sans casque. A Bondy, en juin, les policiers appelés à l’aide par des riverains pour mettre un terme à des rodéos, ont coursé un fuyard. L’intervention a dégénéré à Villemomble et une mère de famille a perdu un œil, l’IGS (la police des polices) a été saisie.

« Le législateur n’a pas donné le mode d’emploi pour empêcher ces rodéos », estime Bernard Pasqualini, ancien chef de la Sûreté et désormais délégué police population à Tremblay. Les élus tentent de trouver des solutions. En 2007 déjà, à l’appel de Gilbert Roger, alors maire (PS) de Bondy, une table ronde réunissait 23 maires en préfecture, pour demander le retrait des mini-motos de la vente. Le maire d’Epinay, Hervé Chevreau (DVD), réclamait l’augmentation des frais de fourrière, pour la restitution des engins en règle. Le défi reste entier. En juin, Gérard Ségura, le maire (PS) d’Aulnay, a réclamé une audience au procureur de la République.

police.jpgComment les policiers luttent contre les rodéos en quads et à motos. Les forces de l’ordre ont trouvé des parades pour intercepter les chauffards sans course-poursuite.

Chaque été, c’est une rengaine, habitants et élus dénoncent les comportements dangereux de certains motards ou conducteurs de quads : circulation à contresens ou sur les trottoirs, zigzags intempestifs, roues arrière… Et ce phénomène peut se terminer en accident.

Pour preuve dimanche soir aux Mureaux (Yvelines), un jeune de 20 ans qui circulait au guidon d’une moto cross a percuté par l’arrière la voiture qui le précédait. Le pilote a fini sa course dans la lunette arrière du véhicule. Blessé au visage, il a été transporté par des témoins à l’hôpital. Les rodéos et les roues arrière sont également très fréquents à Mantes-la-Jolie sur les bords de Seine et dans les rues de la cité du Val-Fourré. Dimanche après-midi alors que de nombreux promeneurs flânaient le long du fleuve, les policiers effectuaient des contrôles. Ils ont notamment arrêté un pilote qui circulait sans casque à vive allure sur les bords de Seine. Deux motos ont par ailleurs été saisies et placées à la fourrière.

Voici quelques jours, Michel Vialay, le maire (
UMP) de Mantes-la-Jolie a piqué un coup de colère après un énième rodéo dans les rues du centre-ville. L’élu a également mis en cause le ministère de l’Intérieur en évoquant l’existence d’une « note » qui interdit aux policiers de « poursuivre ces voyous ». Il envisageait d’ailleurs de lui adresser un courrier. La démarche, si elle n’est pas sans arrière-pensée politique, repose sur des arguments valables.

Selon différentes sources policières, plusieurs notes préconisent en effet de ne pas tenter de courses-poursuites contre ces chauffards. La première d’entre elles date de 1999 et a été enrichie de circulaires successives, notamment après la 
mort de deux adolescents percutés par une voiture de police alors qu’ils circulaient à moto en 2007 à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), mort qui fut à l’origine de graves émeutes. « Nous ne sommes pas là pour tuer les gens, justifie un policier. On ne va pas faire prendre des risques inconsidérés à nos équipages et aux fauteurs de troubles alors que l’on peut les empêcher de nuire autrement. »

Interpellé sans casque à la station-service

Si les engins sont équipés de plaques d’immatriculation, il suffit aux policiers de les relever et de leur dresser des PV à la volée. Les fonctionnaires peuvent aussi reconnaître les conducteurs, bien souvent réfractaires au casque, et les interpeller un peu plus tard. L’autre astuce consiste à se poster à proximité d’une station-service. Il y a quelques jours, aux Mureaux, un homme a ainsi été interpellé en douceur. « Il roulait sans casque. Nous savions où il faisait son plein. On l’a attrapé sans difficulté », raconte un policier.

La confiscation des engins apporte également une réponse rapide aux nuisances subies par les habitants. Enfin, la justice poursuit les auteurs des infractions lorsqu’il y a « mise en danger de la vie d’autrui », un délit passible d’un an de prison et de 15000 € d’amende.

 Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Sécurité publique

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L
Nous sommes confrontés à ses rodéos sur le terrain de foot municipal derrière notre maison, la police refuse d'intervenir. Jusque 21h 30, samedi et dimanche compris. Nous craquons nerveusement d'autant plus que mon mari est gravement malade. Il est à bout, j'ai peur de ce qu'il pourrait faire, puisque la police n'intervient pas et encore mieux, nous avons voulu porter plainte, et l'inspecteur qui nous a reçu nous a envoyé promener en disant qu'ils avaient autre chose à faire ! Qu'ils contrôlent et suppriment les motos qui soit dit en passant sont, sans plaque, sans assurance quasi sur, pas de casque, et sur un terrain municipal dont mes impôts servent à l'entretien !
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R
Un policier a été percuté hier soir à Villiers-le-Bel par un jeune qui faisait du rodéo en quad.<br /> Prompt rétablissement à lui.<br /> <br /> http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/villiers-le-bel-un-policier-renverse-par-un-quad-02-08-2013-3026401.php
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A
En effet je pense qui la justice devrait donner des peines de substitutions plutôt que de liberer tout le monde<br /> Dans les communes il y a beaucoup de petits travaux a faire et qui ne sont pas fait<br /> Je pense que par exemple faire couper l'herbe et entretenir les trottoirs du quartier ou habite la personne qui aurait été condamnée par la justice le ferait réfléchir<br /> Il ne faut pas laisser es personnes qui font des délits sans punition mais il ne faut pas non plus les mettre en prison pour des petits délits
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R
Je plains non seulement les forces de l'ordre confrontées à de véritables situations insurrectionnelles, mais aussi les habitants qui subissent au quotidien ces nuisances.<br /> <br /> Dernière tentative d'interpellation d'un de ces délinquants à scooter, à Saint-Denis dans la cité du Franc-Moisin il y a quelques heures.<br /> Un policier a dû faire usage de son arme de service - arme à feu s'entend - un autre a été tabassé par des « jeunes » alors qu'il venait d'être atteint par un jet de pavé...<br /> <br /> http://www.leparisien.fr/saint-denis-93200/saint-denis-des-policiers-pris-a-partie-lors-d-une-interpellation-31-07-2013-3021257.php<br /> <br /> Les policiers ont raison : à la justice de se montrer sévère, ferme.<br /> <br /> Car si tous ces individus continuent leurs délits y compris sous le regard de policiers démunis - j'en est été directement témoin il y a quelques semaines près de la cité Emmaüs lors d'une<br /> opération de police - c'est que ces jeunes ont un puissant sentiment d'impunité conféré par une justice dont on peut furieusement se demander si elle n'est pas idéologiquement orientée.<br /> Cf harangue de Baudot, un juge « rouge » du Syndicat de la magistrature.
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