Réunion sur les bidonvilles près des rails du RER B au Bourget et à La Courneuve
Publié le 24 Janvier 2015
Un comité extraordinaire a réuni, hier matin, plusieurs intervenants du RER B concernant la proximité de bidonvilles. Le CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité, des conditions de travail) s'était inquiété début décembre de la présence de campements près des rails du RER B, entre Le Bourget et La Courneuve. Le 26 décembre, un incendie dans un bidonville avait mis à la rue 80 personnes, et à l'arrêt le RER B pendant plusieurs heures.
« On voit des enfants jouer à quelques mètres des voies. Quand on arrive à 120 km/h, on est en droit de s'inquiéter, soit en prenant des mesures de ralentissement, soit en installant des mesures de protection, comme un grillage », explique Laurent Gallois, à l'Unsa transport et conducteur de train sur cette ligne depuis plus de quinze ans. Selon lui, la coexistence si rapprochée des cabanes et des rails, met en « danger l'intégrité physique et morale des agents et des Roms ».
Aucune mesure n'a été actée hier. La SNCF explique ne pas avoir toutes les cartes en main pour régler la situation. « Tant que des personnes vivent sur ce site, nous ne pouvons pas intervenir, ni procéder à des travaux permettant de limiter les risques de présence sur nos emprises, par des grillages ou autres, qui sont pourtant d'ores et déjà prévus, une fois le site redevenu accessible », assure l'opérateur, en affirmant avoir « rencontré à plusieurs reprises depuis l'été les personnes de ces campements pour les informer de la dangerosité de la situation ». Les propriétaires des terrains auraient également été avertis. La situation ne semble pas connue de la préfecture de Seine-Saint-Denis.
« Les familles ne sont pas complètement irresponsables, elles sont conscientes du danger, mais elles s'installent là où elles peuvent, les bidonvilles sont une solution imparfaite, mais s'ils sont là, c'est que les familles n'ont rien trouvé de mieux », regrette Saimir Mile, représentant de la Voix des Rroms qui soutient l'accès au droit des familles.
Source : Le Parisien