Quel avenir pour les terrains de l’ancienne usine PSA d’Aulnay-sous-Bois ?

Publié le 3 Octobre 2013

Que deviendront les terrains de PSA, après la fermeture en 2014 de l’usine d’Aulnay? L’établissement abrite encore quelque 1300 salariés et la question n’est pas tranchée. Mais un point met tout le monde d’accord. Avec ses 160 ha, desservis par deux autoroutes, à proximité de deux aéroports, le site n’a pas d’équivalent en région parisienne. .. voire en France. Une « pépite », glisse-t-on dans l’entourage d’Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif.

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Plusieurs élus socialistes plaident aujourd’hui pour son rachat pur et simple par la puissance publique. Le maire d’Aulnay, Gérard Ségura, sera reçu cet après-midi à 
Matignon, par un membre du cabinet de Jean-Marc Ayrault. L’élu vient d’écrire au Premier ministre, avec Jean-Paul Huchon, président du conseil régional, Stéphane Troussel, patron du département de Seine-Saint-Denis. Tous trois appellent de leurs vœux une « maîtrise publique tant de l’aménagement que de la propriété du foncier concerné ». Et d’enfoncer le clou : « L’heure est donc venue d’engager un dialogue serein mais déterminé » avec le constructeur automobile... Lequel a pourtant déjà fait savoir qu’il n’était pas vendeur.

Ce qui est en jeu, c’est bien ce que deviendra le site, sujet de réunions régulières entre l’Etat, les collectivités et l’entreprise. Dès le début, PSA avait promis sa « réindustrialisation », afin d’offrir des débouchés à ses anciens salariés. Dès le début aussi, Gérard Ségura était monté au créneau, menaçant de ne pas accorder de permis de construire aux entreprises ne lui convenant pas. Depuis, des études concurrentes ont vu le jour, commandées par PSA ou par le gouvernement. Activités industrielles, tertiaires, logements, lieux de formation, les suggestions sont nombreuses.

La région prête à racheter le site si l’Etat le lui demande

Mais les élus s’impatientent, alors que l’usine se vide petit à petit. A quoi ressemblera le site demain? « Il y a bien le projet d’ID Logistics, qui doit s’implanter avec 500 emplois. Mais PSA ne nous présente pas d’autre projet », assure Jean-Paul Huchon, qui craint de voir s’installer là « une friche industrielle », dont la valeur foncière grimperait d’ici quelques années avec l’arrivée annoncée d’une gare du métro du Grand Paris.

Le président de région brandit un « outil », l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France (EPF). Disposant d’1 Md € de ressources, il serait en capacité d’acquérir la totalité des terrains, dont la valeur reste d’ailleurs à estimer. Encore faut-il que le gouvernement lui en donne mandat, dans un dossier aussi stratégique. Et que le groupe PSA accepte de  vendre. « Rien n’a été tranché dans ce sens », affirmait-on hier à la direction centrale. PSA défend fermement le schéma d’aménagement porté par sa direction immobilière, d’un « quartier hybride », mêlant activités et habitations. « Il ne s’agit pas de spolier PSA, mais d’être le plus efficace possible », argumente le député socialiste Daniel Goldberg, qui milite aussi pour un achat des terrains. « Comme Florange, PSA sera un marqueur de la politique sociale du gouvernement. Face à un site qui ferme, est-on capable de créer un avenir? »

Les élus affirment que des pistes peuvent se concrétiser rapidement, et évoquent l’idée d’un pôle de compétitivité dédié à l’automobile du futur, mais aussi des fabricants de matériel ferroviaire, ou des sous-traitants aéronautiques.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #C'est dans le Journal

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