Plus de 1 000 salariés de l’ancienne usine PSA d’Aulnay-sous-Bois toujours pas reclassés !
Publié le 5 Octobre 2013
Plus d'un millier de salariés sur les 2.700 que comptait l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois sont encore sans solution ferme de reclassement, tandis qu'une première promotion de 15 salariés reconvertis vient de décrocher un emploi à la RATP, a annoncé jeudi la direction de l'usine de Seine-Saint-Denis. Cinq mois après le lancement du plan social, et à quelques semaines de la sortie du dernier véhicule, une C3, des lignes de l'usine promise à la fermeture, sur 2.700 personnes, environ 1.575 sont sorties d'affaire, selon la direction.
Dans le détail, 675 ont trouvé une place sur un autre site de PSA, 650 ont décroché un contrat de travail à l'extérieur, le reste se répartissant entre un "plan senior", quelques créations d'entreprises et des formations organisées à l'usine pour rejoindre la SNCF, Aéroports de Paris ou la RATP, selon la direction. Parmi les autres, un peu moins de 800 "personnes ont un dossier en cours de finalisation", c'est-à-dire qu'elles n'ont pas de piste ferme d'embauche ou de reconversion interne, et 350 "n'ont pas encore déclaré leurs intentions". Ces personnes doivent trouver une solution d'ici le 31 décembre, sans quoi elles tomberont dans la phase "contrainte" du plan social, à partir de laquelle PSA pourrait envoyer des lettres de licenciement. Moins nombreuses au fur et à mesure des reclassements de leurs collègues, leur encadrement est "de plus en plus individualisé", a affirmé Vincent Segui, le directeur du "pôle mobilité", chargé de la mise en oeuvre du plan social.
Jeudi, la direction a organisé une petite cérémonie à l'intérieur de l'usine pour célébrer le départ pour la RATP de 15 premiers salariés, formés dans les murs à la conduite de bus. Si la reconversion de ces 15 salariés est actée, le dispositif mis en place par PSA, qui a obtenu pour ses salariés "300 postes" dans trois entreprises, la RATP, la SNCF et Aéroports de Paris, patine, avec quelques dizaines de candidats seulement à chaque fois. "Ce qui bloque, ce sont les candidatures", a souligné M. Segui, les salariés préférant se tourner vers d'autres employeurs ou trouver eux-mêmes un emploi, ce qui leur permet de toucher un chèque supplémentaire de 10.000 euros de PSA.
Source : http://www.lepoint.fr