Mehdi Bouadla boxeur du CSL Aulnay à la conquête du titre mondial WBO des super-moyens : « avec l’expérience, je n’ai plus peur »

Publié le 11 Décembre 2012

Ce matin, Mehdi Bouadla, accompagné de son entraîneur Nasser Lalaoui, prend l’avion pour rejoindre Nuremberg (Allemagne). En Bavière l’attendent Arthur Abraham et une page d’histoire s’il venait à déposséder l’Allemand d’origine arménienne de son titre mondial WBO des super-moyens. A quatre jours du combat, l’Aulnaysien (30 ans) raconte au journal Le Parisien pourquoi la boxe reste un sport à part. 

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Le poids et la pesée
« Je n’ai jamais eu de difficulté à faire le poids. D’ailleurs, pour ce combat, je suis un kilo en dessous de la limite (76,205 kg). C’est un confort et un plaisir de voir mes abdos! Pas d’inquiétude pour la pesée. Ce moment me permettra de jauger mon adversaire. Mais ne comptez pas sur moi pour faire un show. Je ne suis pas un bad boy, je n’ai pas une 
tête à faire peur. »

La peur
« J’étais stressé et même paniqué lors de mes premiers combats. Je me souviens ne pas avoir dormi la veille d’un combat en Belgique. Au matin, je me suis dit : Mais pourquoi as-tu autant stressé ? Avec l’expérience, je n’ai plus peur. Même avant d’affronter Kessler (NDLR : champion WBC, défaite par arrêt de l’arbitre, le 6e en juin 2011), j’étais serein. Face à Abraham, on verra comment je vais être. Cela va me faire quelque chose lorsque nous serons face à face sur le ring. La nuit qui précédera le combat, je vais encore me faire mes films : je m’imagine en dominant mon adversaire, puis en train de souffrir. Ça dure quelques minutes, après je souffle et je passe à autre chose. »

La douleur et les coups
« Je sais qu’Abraham frappe avec toute sa rage. Ça sera dur parce qu’il va essayer de me dégommer. Mais les impacts, je sais les amortir et j’ai rarement souffert sur un ring. Lorsque Golovkin (NDLR : champion WBA des moyens) me casse une côte (NDLR :en septembre 2007), j’ai oublié le mal afin qu’il ne me batte pas par KO. Il n’empêche que la boxe peut provoquer des douleurs. Après le combat contre Kessler, j’ai eu des maux de tête et des vertiges pendant plusieurs jours. Depuis, j’appréhende un peu d’avoir mal. »

Les risques
« Je n’y pense pas, à la différence de ma femme et de ceux qui m’aiment. Le mauvais coup, on n’y pense pas tant qu’on ne l’a pas connu. Je sais aussi que ma lucidité me dira d’arrêter le jour venu. J’écouterai aussi Nasser (NDLR :Lalaoui, son entraîneur) s’il me dit : Je trouve que… »

Le mental
« J’ai connu une période difficile en 2011, avec quatre décès parmi mes proches. La famille se rétrécit et tu ne comprends plus rien. Je n’avais plus le goût à m’entraîner et, c’est vrai, j’aurais pu raccrocher. Mais ce 
Championnat du monde m’a reboosté. Je n’y vais pas pour essayer mais pour réussir. Je pars pour une consécration. »

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Soyons sport.

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