Les syndicats de PSA Aulnay réclament des pré-retraites pour les employés seniors

Publié le 28 Novembre 2012

Les syndicats de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, ont plaidé en faveur d'un plan de préretraite pour les salariés de plus de 55 ans du site, voué à la fermeture en 2014, mardi 27 décembre, lors d'une rencontre au ministère du travail. Une délégation a été reçue mardi matin par des collaborateurs du ministre du travail, Michel Sapin.

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Selon Tahar Taouil, élu SIA au comité d'entreprise de l'usine d'Aulnay, "le gouvernement a laissé la porte ouverte mardi [sur la question des seniors], même sur une aide éventuelle, mais il renvoie aux négociations entre syndicats et direction de PSA". "Ils nous ont fait comprendre que, pour l'instant, ils attendent de voir si PSA reclasse les seniors". Les salariés de plus de 55 ans sont environ 520 à Aulnay, soit 10 % des effectifs ; ils sont 8 829 sur l'ensemble des établissements, près de 7 % des effectifs, selon la direction. Les conseillers de Michel Sapin "ont noté nos doléances, notre méfiance par rapport à la direction mais restent axés sur les promesses du (patron de PSA) Philippe Varin qu'il n'y aurait 'personne à Pôle emploi'" dans le cadre des 8 000 suppressions d'emploi prévues dans la branche automobile, a rapporté M. Taouil.

"QUAND IL S'AGIT D'ACCOMPAGNER LES SALARIÉS, IL N'Y A PLUS PERSONNE"

"Le gouvernement est intervenu très concrètement avec 7 milliards pour aider la banque de PSA mais, quand il s'agit d'accompagner les salariés, il n'y a plus personne", a déploré pour sa part Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Alors que la restructuration est suspendue aux conclusions du cabinet d'experts Secafi, remises officiellement le 11 décembre en comité central d'entreprise, syndicats et direction ont lancé des discussions sur les mesures d'accompagnement des salariés visés par le plan. La question des seniors a été la première abordée. La direction propose un congé de reclassement de 24 mois auxquels s'ajoutent 6 mois de congés dits de pénibilité, selon des syndicalistes. Elle envisage aussi de participer à des rachats de trimestres pour aider les salariés proches d'une retraite à taux plein mais conditionne cette possibilité de financement à un effort conjoint de l'Etat.

Source : Le Monde / Reuters

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Emploi

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