Les problèmes de sécurité en Seine-Saint-Denis.

Publié le 17 Décembre 2009

securite_publique.jpg"Depuis un an, dix personnes sont tombées sous les balles dans notre département. Et combien d'autres y ont échappé par miracle ? Combien de policiers blessés en service ou passés à un cheveu de la mort ? Combien de passants épargnés simplement par hasard ?" Ces mots sont ceux de Claude Bartolone président du Conseil général et député de la Seine-Saint-Denis. Le 2 octobre dernier, il réunissait les élus de toutes sensibilités (conseillers généraux, maires, députés, sénateurs), le préfet de police de Paris. Au centre du débat : la sécurité des habitants du département. Cette rencontre, une première en Seine-Saint-Denis, a permis aux élus de rappeler le sentiment de mal-être et de souffrance devant la dégradation des conditions de sécurité.

En mai dernier, Claude Bartolone alertait déjà par courrier le président de la République lui rappelant l'urgence en Seine-Saint-Denis à apporter des réponses pour les habitants. Il citait quelques chiffres : en 2009, violences physiques : +3,2%, violences sexuelles : +6,4% et infractions à la législation sur les stupéfiants : +14%. Depuis le 14 septembre, l'organisation de la police a changé. Le préfet de police de Paris est à la tête de la nouvelle police d'agglomération englobant la capitale et les trois départements de la petite couronne (92,93,94). Le Grand Paris de la sécurité va mutualiser les forces de l'ordre à l'échelle de Paris et de la petite couronne. L'idée : permettre plus d'égalité entre les territoires... mais certains craignent une dilution des effectifs de police. C'est pourquoi le président du Conseil général demande au préfet de police que "le premier chantier du Grand Paris de la sécurité soit consacré à un plan d'urgence en faveur de la Seine-Saint-Denis".

Le département attend toujours les 400 policiers réclamés depuis si longtemps pour rejoindre les commissariats. Les Unités territoriales de quartier (UTEQ) pourraient être généralisées aux 20 circonscriptions du département d'ici 2010. "Les habitants ne demandent que cela". Cette présence pérenne et efficace, dans un espace de proximité, ne peut que rassurer les populations et faire reculer l'insécurité et le sentiment d'insécurité. Le président Claude Bartolone a demandé que l'Observatoire national de la délinquance présidé par Alain Bauer travaille à la mise en place d'un Observatoire départemental de la délinquance pour la Seine-Saint-Denis. Enfin, en associant tous les élus du département, quelle que soit leur sensibilité, les Etats généraux de la sécurité en Seine-Saint-Denis vont être lancés. "La situation est en train de se tendre dans le département, ça ne peut plus durer" avertissait le président du Conseil général, à l'issue de cette réunion. A suivre.

Source : Claude Bardavid, Seine-Saint-Denis, le magazine, nouvelle série n°9 novembre 2009.

 

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Sécurité publique

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