Les policiers abattent un chien fou gare du nord
Publié le 10 Mai 2012
Voici ci-dessous un article du journal Le Parisien daté d'aujourd'hui que l'on croirait presque tiré d'un scénario de film de science-fiction. Pourtant il s'agit bien de la réalité visiblement...
Scènes de panique hier, à l'heure de pointe, gare du Nord. Les policiers ont été obligés de tirer sur le chien d'un vigile. L'animal avait mordu un fonctionnaire et un voyageur.
«Dans la boutique, les clients ont sursauté en entendant les coups de feu. Les policiers couraient partout dans la gare. Un chien était devenu fou. Ils lui ont tiré dessus », raconte un témoin… A 7h50, heure de pointe, les policiers ont abattu un molosse. Le malinois, de la famille des bergers belges, également utilisés par la police, la gendarmerie, l’armée et le GIGN, venait de se jeter sur l’un des policiers, le mordant à un bras et à une jambe, et de s’attaquer à un voyageur. « Le chien a sans doute paniqué avec le bruit des trains, explique une commerçante de la gare. Les policiers n’ont pas eu le choix. »
Le chien appartenait à un vigile d’une société privée qui voyageait et qui n’avait rien à voir avec les sociétés de gardiennage de la gare. Les fonctionnaires de la brigade ferroviaire de la police nationale patrouillaient, eux, sur les quais. Ils ont voulu contrôler le jeune maître-chien. Contrairement à la loi, l’animal n’était pas muselé et se promenait sans laisse. Le chien a alors été pris d’un coup de folie. Il ne répondait plus aux ordres. C’est alors que les policiers ont couru après l’animal et ont été obligés de l’abattre au niveau de la salle d’échange, au-dessus des voies 40-42. Dans la scène de panique, son maître s’est enfui! « On a vu des policiers le poursuivre, détaille un témoin. Et quelques minutes après, on a vu le vigile revenir menotté. »
Le maître en garde à vue
Hier soir, l’homme, âgé de 25 ans environ, était toujours en garde à vue dans les locaux de la brigade des réseaux ferrés de la police nationale. Il devrait être déféré aujourd’hui et pourrait être poursuivi pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Le trafic des trains n’a pas été perturbé, indique la SNCF. « Mais nous, on a perdu notre matinée, se lamentaient les commerçants. Avec le périmètre de sécurité, les clients ne sont pas venus. » « Moi, quand j’ai entendu les coups de feu, explique cette commerçante de bijoux et accessoires, j’ai carrément fermé le rideau de fer. On a eu peur. »
L’IGS (la police des polices) a été saisie, comme à chaque fois qu’un policier fait usage de son arme. D’autant plus qu’une femme a été légèrement blessée à la cheville par le ricochet d’une balle. La gare du Nord, qui voit passer chaque jour 1,5 million de voyageurs, en a vu d’autres. « Le plus bizarre, explique cette jeune commerçante du Lotus Bleu, le fast-food chinois, c’est quand on a vu les policiers transporter le chien mort et le glisser dans une voiture de police. »
Source information et photo : Céline Carez. Le Parisien du jeudi 10 mai 2012.