Le RER B parodié sur le Net
Publié le 30 Octobre 2012
Pour une fois, les nombreuses galères des usagers du RER B prêtent plus à rire qu’à pleurer. Cela grâce à Basile Sangène — c’est un pseudo —, un des rédacteurs du site Internet généraliste et parodique, le Gorafi.
Son article publié il y a quelques jours (à lire ici), « Felix Baumgartner va tenter la traversée de l’Ile-de-France en solitaire et en RER B », a créé le buzz sur les réseaux sociaux. Score, près de 100000 « j’aime » sur Facebook et quasiment 3000 tweets. « Plus rien n’arrête Felix Baumgartner. Après avoir pulvérisé le mur du son et le record de chute libre, l’Autrichien s’attaque à un autre record, la traversée de l’Ile-de-France en solitaire et en RER », écrit l’auteur, qui s’interroge : « La course au record va-t-elle trop loin? »
Une expédition déjà tentée en 2005 par un Anglais
L’expédition, « exploit humain, pari technique », aurait déjà été tentée en 2005 par un Anglais de 31 ans. L’aventurier aurait renoncé à Palaiseau. « Je pense qu’il y a des choses auxquelles on ne doit pas toucher sous peine de se mordre les doigts », prévient un conducteur de RER imaginaire. La RATP y va de sa petite analyse : « On n’est pas à l’abri d’un colis suspect ou d’un incident voyageur. Ou de feuilles mortes. Tout est à prendre en compte. » Des propos qui arrachent un sourire aux habitués qui se sont déjà retrouvés coincés au milieu de nulle part à cause d’un sanglier sur la voie, ou bloqués dans un tunnel à cause de mystérieux « dégagements de fumée ».
Les commentaires des internautes valent également le détour. « Le vrai défi serait de prendre le RER aux heures de pointe, après une grève spontanée où il n’y a qu’un train sur quatre, en plein été (avec sa combinaison) », écrit un certain David, blasé par d’interminables trajets pressé contre des passagers aux aisselles malodorantes. En septembre dernier, le Gorafi avait déjà publié un article intitulé « Trop souriant dans le métro, il finit en garde à vue ». Ces idées, les auteurs les puisent dans leur vie quotidienne. « J’emprunte souvent les transports en commun, affirme Basile Sangène. Ce n’est pas mon moyen de locomotion préféré, mais je reste digne, même dans la souffrance. »
Source : www.legorafi.fr. Le Parisien du 29 octobre 2012.