Le ministre de l’Education Benoît Hamon tient à la réforme des rythmes scolaires

Publié le 4 Mai 2014

Hamon.jpgRéforme. Le ministre de l’Education l’a encore martelé, avant-hier, dans un établissement de Seine-et-Marne. Les écoliers travailleront à la rentrée du lundi au vendredi, mercredi inclus.

Déminer sans « détricoter ». Pour son premier déplacement dans une école depuis l'annonce de l'assouplissement des rythmes scolaires, Benoît Hamon a de nouveau martelé que l'assouplissement promis de la réforme des rythmes scolaires n'empêcherait en rien son application. La visite dans cet établissement de Lieusaint (Seine-et-Marne) arrive à point nommé, trois jours après la démission de son directeur général de l'enseignement scolaire, interprétée par certains comme un désaveu alors qu'un décret présenté la semaine prochaine doit donner la possibilité aux maires d'aménager avec davantage de flexibilité le temps périscolaire.  

En clair, les communes pourront regrouper les activités en un après-midi pour une meilleure organisation (au lieu d'une heure par exemple chaque après-midi). Les cours devant le tableau noir se dérouleront bien du lundi au vendredi, mercredi matin inclus.

A l'école Ferme-de-la-Chasse de Lieusaint, c'est déjà peu ou prou la formule qui a été adoptée par parents, enseignants et mairie « dans la concertation ». « En une heure et demie le vendredi après-midi, on a le temps d'emmener les élèves faire du foot ou à la ludothèque », explique la directrice Emmanuelle Litwinski. « L'impact est plutôt négatif parce que la semaine est plus longue et les enfants sont plus fatigués. Avant, ils avaient une vraie coupure », oppose une enseignante. « Le moment où on apprend le mieux c'est entre 9 heures et 11 heures du matin » a insisté Benoît Hamon.

Frédéric, père de Romane, scolarisée en CP, opine du chef. Lui n'a guère remarqué de bâillements excessifs dès le jeudi matin ou une soudaine paresse devant les devoirs. « On amenait déjà notre fille au centre, car on travaille le mercredi », confie-t-il. Cet informaticien voit sa fille revenir « super contente » des cours de zumba ou des rencontres avec des personnes âgées en maison de retraite. Dans cette école modèle, le système « a mis un peu de temps avant de se roder mais fonctionne très bien », admet Chantal, représentante des parents d'élèves. « Et il n'y a pas eu de hausses des impôts locaux ni des frais de cantine », se réjouit-elle. « Ma fille a appris le foot et ça lui a beaucoup plu. Ça lui a permis de découvrir une activité qu'elle pensait réservée aux garçons. » Cette assistante de direction qui ne travaille pas le mercredi a initialement rechigné à régler son réveil plus tôt cet habituel jour de relâche mais s'est finalement « organisée ». « Je couche ma fille à la même heure le mardi soir et je profite du mercredi matin pour prendre du temps pour moi. »

Toutes les communes peuvent-elles connaître in fine cette application exemplaire ? En plein mouvement d'opposition aux nouveaux rythmes, de nombreux édiles avaient insisté sur les disparités entre mairies bien dotées et petites communes rurales. L'Association des maires de 
France a de nouveau interpellé le ministre de l'Education sur la question du financement, s'inquiétant de l'incapacité de certaines communes à assumer la réforme.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Education

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