Le maire du Blanc-Mesnil Thierry Meignen se sépare de son adjoint à la santé Amar Amrane
Publié le 17 Octobre 2014
Premier Accroc dans la majorité municipale de Thierry Meignen, le maire (UMP) du Blanc-Mesnil. L'élu a pris hier un arrêté retirant sa délégation de fonction à Amar Amrane (UDI), adjoint en charge de la santé et du handicap. Le prochain conseil municipal, le 13 novembre, se prononcera sur la perte du statut d'adjoint de M. Amrane. Thierry Meignen lui a retiré sa délégation pour « refus d'appliquer le programme de l'équipe municipale et déloyauté ».
Le maire accuse notamment Amar Amrane d'avoir voulu « fragiliser les centres municipaux de santé », alors que la majorité s'était engagée à les rénover. Thierry Meignen reproche à son adjoint aux « méthodes brutales » d'avoir voulu « supprimer le dictionnaire Vidal » et d'avoir « tenté d'empêcher le remplacement d'un allergologue et d'un ORL » dans ces centres. Il soupçonne au passage le docteur Amrane, par ailleurs médecin urgentiste à la clinique du Blanc-Mesnil, d'avoir fait passer « son sens des affaires » avant « son sens de l'intérêt général ».
« C'est affligeant ! J'ai voulu supprimer les Vidal pour mettre en place une version Internet en plus du papier, et c'est moi qui ai conseillé de recruter les deux médecins », répond Amar Amrane, échange de mails à l'appui. « Je suis pour la modernisation des centres, c'est moi qui ai rédigé la partie santé du programme du maire ! »
Autre accusation portée par Thierry Meignen : « Amar Amrane a déposé dans mon dos le nom de ma propre liste, le parti des Blanc-Mesnilois, afin de m'empêcher d'utiliser ce nom avec lequel j'ai fait toute ma campagne ». Cette marque a en effet été déposée à l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) le 4 août par M. Amrane. Un communiqué de soutien à Gaza a été publié au nom de ce parti, sans en informer Thierry Meignen. Le maire a décidé de porter plainte pour « dépôt frauduleux de la marque ».
« J'avais manifesté pour Gaza et on me l'avait reproché de manière très véhémente. Je paye aussi mon indépendance politique et mon soutien à Yves Jégo pour la présidence de l'UDI », estime Amar Amrane, dénonçant au passage l'influence du député-maire UDI de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, lui aussi en lice pour la présidence du parti et proche de Thierry Meignen.
Source : Le Parisien