Le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza demande le port d’arme hors service sans restriction pour la police municipale

Publié le 13 Janvier 2015

police-municipale.jpgFaut-il protéger davantage les 723 agents de police municipale (dont 401 armés) en poste dans 32 communes du département ? Depuis la mort de Clarissa Jean-Philippe à Montrouge (Hauts-de-Seine), la demande prend de l'ampleur.

A Saint-Denis, les 38 agents de la police municipale ont exercé jeudi et vendredi leur droit de retrait avant de déposer un préavis de grève pour vendredi. Ils refusent depuis jeudi d'aller sur le terrain et prennent prétexte que leurs cartes professionnelles ne sont pas à jour pour se cantonner à des tâches administratives.

« Actuellement, nous sommes équipés de tonfas et de bombes lacrymogènes, explique Laurent Barthel, le secrétaire général FO. Cela ne correspond plus à la réalité du terrain. Nous demandons à être armés. » Ils ont été reçus à la mairie. « Nous entendons leur émotion, mais il n'est pas question d'armer la police municipale, répond Florence Haye, adjointe au maire (Front de gauche) aux ressources humaines. Ses missions ne sont pas celles de la police nationale. A Saint-Denis, c'est une police de proximité qui dialogue avec la population. » La mairie a proposé aux agents de patrouiller à trois au minimum et prioritairement en voiture. Des propositions qui n'ont pas réussi à convaincre les salariés de Saint-Denis.

La méthode utilisée à Saint-Denis est désapprouvée par Fabien Golfier, secrétaire national de la Fédération autonome de la fonction publique territoriale (FA-FPT). « Nous avons tous ressenti une très vive émotion. Nous soutenons la demande d'armement et nous réclamons depuis longtemps un débat national sur cette question. »

A Aulnay-sous-Bois, le maire UMP, Bruno Beschizza, a pris les devants. Hier, l'élu s'est adressé au préfet, lui demandant d'autoriser « le port d'arme hors service sans restriction » pour les fonctionnaires de sa commune. « Aujourd'hui, contrairement à la police nationale, mes agents doivent laisser leur arme à la fin de leur service. Mais quand ils se rendent au travail en prenant les transports, comment peuvent-ils se défendre ou intervenir ? »

La préfecture indique qu'elle va examiner cette demande. Il n'est toutefois pas certain que la loi permette une telle disposition. Les syndicats locaux approuvent. « Il existe un danger avéré. Nos collègues doivent pouvoir se défendre et défendre leurs proches », argumente David Meseray, en poste à Aulnay et vice-président de la CFTC-Police municipale. Dès vendredi, FO réclamait notamment que les agents aulnaysiens de surveillance de la voie publique, en tenue mais non armés, ne sortent plus dans la rue et soient affectés à des tâches administratives en attendant le retour à la normale. Une mesure similaire a déjà été prise à Paris.

Source : Le Parisien

 

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Sécurité publique

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R
Le "bleu" est clairement une cible; à mon boulot, nous avons reçu pour consigne de ne plus venir au boulot ou en partir en uniforme, idem pour les collègues policiers.<br /> Il serait logique qu'il en soit ainsi pour la PM, d'Aulnay ou d'ailleurs.<br /> <br /> En revanche, complètement irresponsable de la part de la mairie de Saint-Denis de refuser d'armer sa PM, en arguant que 3 policiers municipaux désarmés, c'était suffisant pour patrouiller.<br /> La PM doit être armée.<br /> <br /> Après, je suis convaincu que les policiers municipaux réclamant le droit d'être armés sont conscients qu'une arme de poing et a fortiori un revolver (pas de pistolet semi-auto, dans la PM), ne les<br /> protégera pas face à un ou des individus armés de fusils d'assaut type kalash, arme de prédilection des "caïds" (cf assassinat d'Aurélie Fouquet, tuée en mai 2010 par la bande du braqueur en cavale<br /> Redouane Faïd) et des jihadistes (la policière municipale exécutée par le jihadiste Coulibaly à Montrouge était la cousine d'un collègue; elle n'était pas armée, et l'ordure lui a tiré dans le dos;<br /> ou encore le policier Ahmed Merabet, qui a tenté de neutraliser les 2 frères jihadistes et s'est fait exécuter à la kalash alors qu'il se tordait de douleur sur un trottoir).<br /> <br /> Mais être armé laisse une "chance", même infime, de riposter.<br /> <br /> Entier soutien donc aux policiers municipaux du département.
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