Le CDG Express Paris - Roissy est sur les rails !
Publié le 26 Janvier 2014
L’Etat a relancé le projet CDG Express qui reliera, en 2023, Paris à l’aéroport de Roissy en vingt minutes.
Avec plus de dix ans de retard, le projet de liaison ferroviaire CDG Express reliant Paris à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle voit le bout du tunnel. « Les travaux vont commencer en 2017 », assure-t-on dans l’entourage du ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, à qui le Premier ministre a demandé de relancer ce projet encalminé depuis 2006 et l’échec d’un précédent « partenariat public-privé » avec le groupe Vinci. Prévue au départ pour entrer en service en 2012, la future liaison, qui sera sans arrêt jusqu’à Roissy, reliera la gare de l’Est à l’aéroport en vingt minutes en… 2023. Objectif : éviter aux voyageurs aériens le RER B déjà bondé ou l’autoroute A1 souvent encombrée. Et, comme cela est le cas dans la plupart des capitales européennes, doter Paris d’une liaison rapide et directe avec son aéroport.
Un partenariat tripartite
Le prix du billet de ces trains, qui circuleront tous les quarts d’heure, sera fixé entre 23 et 24 € l’aller simple contre 22 € à Londres et 15 € à Rome. Le projet, dont le coût est estimé entre 1,7 et 1,9 Md€, sera réalisé dans le cadre d’un « partenariat public-public » entre l’Etat, Aéroports de Paris (ADP) et Réseau ferré de France (RFF). Une société d’étude va être mise sur pied pour plancher sur le financement de cette nouvelle liaison. Si le taux de rentabilité du projet, fixé à ce stade à 6%, est jugé insuffisant par les opérateurs publics, il leur faudra trouver d’autres ressources. En mars 2013, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a exclu toute possibilité d’une subvention publique de la nouvelle liaison. Si des financements complémentaires devaient être trouvés, il est envisagé de prélever une taxe sur les billets d’avion ou les places de parking de l’aéroport. « Cette question n’est pas à l’ordre du jour », souligne-t-on cependant de source gouvernementale.
Cette ligne non enterrée circulera sur des voies existantes, notamment celles de fret, sous-utilisées : un tracé de 32 km, dont huit à construire, comprenant une « virgule » ferroviaire, de la gare de l’Est aux faisceaux de réseaux de la gare du Nord et un tronçon de Mitry à Roissy. Le patron de la RATP, Pierre Mongin, a redit son souhait que la future liaison soit exploitée par une société conjointe SNCF-RATP.
Source : Le Parisien