Le Billet de Veritis : Séquence illustrations…
Publié le 24 Mars 2011
Dans un précédent billet, nous nous interrogions sur les possibilités de dérives au sein des collectivités territoriales.
Et comme par hasard, nous tombons aujourd’hui sur un article du Canard Enchaîné de cette semaine, assez croustillant, il faut bien l’avouer ! Or, comme vous le savez, le Canard est un journal généralement assez bien informé et qui n’avance rien sans preuve…
Cela se passe dans une ville de notre beau pays de France. Peu importe laquelle. Ce n’est pas la ville qui compte le plus ici, mais le mécanisme mis en place…
Le Conseil général est à direction socialiste.
Un cadre territorial, chargé de mission au groupe PS de la Région parle ainsi ouvertement de « clientélisme ». « Surtout dans une région où les collectivités locales sont l’employeur numéro 1.Pour trouver un boulot, il faut d’abord prendre sa carte au parti. Puis voter comme son chef. Lequel sait se montrer «généreux» poursuit le Canard enchaîné.
En fait, calcule un cadre local du PS : « Sur quatre adhérents, l’un est élu et deux autres sont des salariés dudit élu ».
Tel autre fournit d’autres statistiques sur la sociologie du parti « Le premier tiers est constitué par d’ambitieux élus, le deuxième par des groupies d’élus et le dernier par des vrais militants ». Ouf !...
« Pour s’en rendre compte, il suffit de se procurer la liste des membres du conseil fédéral du PS (les éléphants et les éléphanteaux locaux) et de la comparer à l’annuaire du conseil général et de ses multiples succursales. » rajoute le Canard.
C’est ainsi qu’un premier secrétaire fédéral peut être « conseiller technique » au Conseil général. Il perçoit ainsi autour de 4 500 € par mois, auquel il faut rajouter ses indemnités de maire (1 500 €) et celle équivalentes, de vice-président d’une communauté de communes. Son épouse, membre de la direction du PS, est également salariée de la collectivité locale.
Un autre, responsable de l’ « animation des sections PS de la ville », travaille comme chargé de mission au département. Et l’on pourrait multiplier les exemples.
Les maires l’avouent : « On sait ce que l’on doit au patron du département ». D’abord, leur désignation par le parti, puis leur longévité électorale. Chaque année le conseil général distribue aux communes près de 120 millions d’euros. Et l’enveloppe est répartie par un proche du patron, conseiller général et mis en examen pour irrégularités dans l’attribution de marchés publics.
Nous nous sommes appuyés ici sur l’exemple d’une ville. Mais il paraît que ce n’est pas la seule qui abrite ce genre de pratiques.
Mais où sommes-nous ? En France ? Dans une république bananière ? Ou dans le Chicago de la « Belle époque » ?