Le Billet de Veritis : L’écologie : A gauche, à droite ou ailleurs ?

Publié le 25 Mars 2011

Dans un de mes billets précédents j’ai eu l’occasion de m’interroger sur les notions de droite ou de gauche. Qu’en est-il maintenant de l’Ecologie ?

 

Il n’y a pas si longtemps, nous avions des Verts quasi inexistants dans le paysage politique français. Souvenons-nous des derniers résultats de Dominique Voynet quand elle se présenta à l’élection présidentielle. Je n’aurai pas la cruauté de les rappeler.

 

Nous n’avions,à ce moment là, qu’un groupuscule politicien qui se chamaillait sans cesse fort de multiples courants alors….Pour sûr, il étaient de gauche, mais si peu nombreux…

 

Puis vinrent les élections présidentielles de 2007 et ce fameux pacte écologique de Nicolas Hulot, auquel succéda le Grenelle de l’Environnement ! Tout le monde écolo ! Mais jamais on n’a autant avancé dans le domaine de l’écologie….Rappelons-nous d’ailleurs, à quel point,  Dominique Voynet fut bridée lorsqu’elle était ministre de l’environnement de Lionel Jospin !

 

Bref, même sous un gouvernement de gauche, les écolos n’étaient pas à la fête, et d’ailleurs l’écologie n’était pas encore à la mode. Alors à quoi bon s’en préoccuper ? Si peu d’électeurs !

 

Puis vinrent les élections européennes et le phénomène Europe Ecologie. Un discours clair. Une campagne uniquement tournée vers des thématiques européennes et le succès que l’on sait, puisque dans l’intervalle il y eut quelques prises de conscience sur le réchauffement climatique, l’épuisement des énergies fossiles, etc. Et alors, là, ô divine surprise, Europe Ecologie finit par presque égaler nos amis socialistes !

 

Comment cela a-t-il été possible ?

 

1.      D’abord il s’agissait d’élections à la proportionnelle.  Dés lors le poids des appareils ou des petits « arrangements entre amis » n’était plus aussi indispensable ou  nécessaire.

 

2.      Ensuite l’autorité de Daniel Cohn-Bendit a fait taire toutes ces petites querelles intestines d’autant qu’il ne s’agissait pas d’un enjeu strictement national.

 

3.      Enfin, il est bien évident que les électeurs qui ont voté Europe Ecologie allaient bien au-delà de l’étiage traditionnel de la gauche écolo, qui, rappelons-le était fort bas.

 

Puis vinrent les élections régionales qui marquèrent un certain tassement, bien que le score fût encore honorable.

 

Tout ça, pour dire quoi ?

 

1.      Qu’on ne peut pas laisser l’écologie à des politiciens qui n’ont pour seul souci que de ratisser des électeurs

 

2.      Que beaucoup des solutions écologiques, comme on pourra le voir lors des prochaines élections présidentielles échappent largement aux schémas binaires gauche-droite. Ainsi, qui peut dire lequel est le plus écolo de Jean-Louis Borloo ou de Dominique Strauss-Khan ?

 

3.      Que le seul qui pourrait, peut-être, porter les écolos à un score honorable lors de l’élection présidentielle serait Nicolas Hulot (car on voit bien que la candidature d’Eva Joly ne prend pas). 

 

4.     Qu’il est de notoriété publique que la « culture » de N. Hulot n’a rien à voir avec celle d’un J.V. Placé (vert tendance sénateur) et que N.Hulot ne s’est jamais défini comme un homme de « gauche », si l’on entend par là la culture des caciques nationaux ou départementaux du Parti socialiste.

 

5.     Que la pêche aux voix n’autorise pas tout.

 

Alors l’écologie ?

 

A gauche ?  Peut-être oui, mais laquelle ? A posteriori pas celle qui a cours à Aulnay-sous-Bois si l’on en croit les multiples incidents et fâcheries qui ont émaillé des fiançailles vite interrompues. D’ailleurs le programme Agenda 21 n’a-t-il pas été retardé, car les écolos n’ont pas pu avoir les coudées franches sur ce dossier ?

 

A droite ? Cela dépend là aussi. Je crois qu’il faut juger au cas par cas. Ce que je sais en revanche c’est que tous les travaux préparatoires à un Agenda 21 étaient déjà largement formalisés du temps de la « droite » et que la réalisation de la Maison de l’Environnement est à porter au crédit de la « droite ».

 

Ailleurs ?  Sûrement, s’il s’agit d’une autre façon de « faire de la politique ». Mais dans ce cas là, je suis sûr que ce Monsieur Placé n’a pas sa place au sein d’un tel mouvement.

 

Cela étant, Aulnay libre ! ne fait qu’apporter des éléments d’information et de réflexion.

 

Mais, ici nous faisons confiance aux lecteurs comme aux électeurs.

 

Alors, faîtes-vous votre propre opinion.  Loin des mots d’ordre simplistes…

 

 

 

 

 

 

 

Rédigé par Veritis

Publié dans #Le Billet de Veritis

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