La vidéosurveillance partout en Seine-Saint-Denis, sauf à Aulnay-sous-Bois ?
Publié le 27 Janvier 2014
Vous trouverez ci-dessous un article du journal Le Parisien, paru ce matin, évoquant l’extension de l’utilisation de la vidéosurveillance quasiment dans toutes les villes de Seine-Saint-Denis. Etrangement, Aulnay-sous-Bois n’est pas mentionnée ! Se pourrait-il que notre commune ait pris du retard dans ce domaine depuis l’élection de Gérard Ségura en 2008 ?
Qu’il est loin le temps où la vidéosurveillance était brandie comme un outil d’asservissement. Le fameux « Souriez, vous êtes filmé » ou encore « Big Brother vous espionne » n’aura pas tenu le choc face au sentiment d’insécurité. Résultat : les 40 communes du département ont, ou vont avoir, leurs caméras. Elles n’étaient que 20 en 2010. Il faut souligner que le dispositif a été, depuis, largement encouragé par l’Etat, qui subventionne l’implantation des appareils. Ainsi en 2012, vingt-quatre dossiers ont été financés, selon la préfecture, pour un montant total légèrement supérieur à 3 M€.
Epinay a été la première ville du département à déployer des caméras de vidéo-protection, en 2005. On en trouve désormais dans quasiment toutes les communes, avec des variations. A Bobigny, Les Lilas ou le Pré, des caméras sont installées sur des bâtiments publics (par exemple autour de la préfecture). A Saint-Denis comme à Montreuil, les deux plus grandes villes du département, il n’y a que quelques caméras dans certains endroits considérés comme « sensibles » : autour de la gare et du Stade de France à Saint-Denis, dans la rue commerçante piétonne à Montreuil.
D’autres communes ont opté pour un déploiement plus large. A Dugny (UMP), 11000 habitants, 20 caméras ont été installées cet automne, dix seront rajoutées d’ici 2015. « On a travaillé en étroite collaboration avec la police nationale pour les positionner en fonction des statistiques de la délinquance », explique Jérôme Kayal directeur des ressources et de l’organisation, en charge de la mise en place de la « vidéo-protection ». A Noisy-le-Sec (UDI), l’installation des 49 caméras de vidéo tranquillité dans toute la ville sera terminée d’ici mi-février. A Pierrefitte (PS), le poste de police municipale est en travaux pour permettre la réalisation d’un centre de surveillance urbaine, d’où seront visibles les 79 caméras, haute définition, soit rénovées soit nouvellement implantées. Toutes alimentées par fibre optique, elles contrôleront les grands équipements, des lieux de passage comme la rue de Paris, les abords de la gare ou le parking Jean-Jaurès en centre-ville, qui avait été incendié à l’été 2012.
Au Blanc-Mesnil (PC), 73 caméras surveillent les bâtiments publics, Noisy-le-Grand (PS) en aura autant d’ici la fin de l’année (lire ci-dessous). Epinay (DVD), qui compte déjà 90 caméras sur la voie publique et 45 dans les bâtiments publics, prévoit d’en implanter 50 de plus en 2014. Drancy (UDI) est la championne. La ville de Jean-Christophe Lagarde, 67000 habitants, compte actuellement 315 caméras : 68 sur la voie publique + 247 dans les parkings de l’office HLM. C’est la commune la plus dotée du département. En 2014, le système sera étendu à la Cité du Nord et une amélioration de la qualité des images sera mise en place : elles passeront en haute définition. Même les plus petits s’y sont mis, à l’instar de Coubron (UMP), 4700 habitants, fier d’indiquer que son territoire est depuis 2012 « placé sous vidéo-protection ». Il s’agit surtout dans ce village plutôt tranquille de « prévenir les dégradations et les actes d’incivisme ».
Source : Le Parisien