La spéculation immobilière autour des futures gares du supermétro du Grand Paris Express a déjà commencé
Publié le 10 Avril 2013
Vous trouverez ci-dessous un article du Parisien qui évoque la spéculation immobilière qui commence autour des futures gares du supermétro du Grand Paris Express. Pour mémoire celle d’Aulnay-sous-Bois devrait être construite aux abords du carrefour de l’Europe.
Sur certaines petites annonces immobilières, c’est déjà un argument de vente. « Proche de la future gare du Grand Paris Express de Vitry-Centre » pouvait-on déjà lire, il y a quelques semaines, dans le descriptif d’un pavillon sur un site Internet spécialisé. Cela ressemble à une fatalité : l’arrivée du Grand Paris Express, ce supermétro qui doit relier les banlieues entre elles, va faire monter les prix de l’immobilier aux abords de ses gares. Et risque, in fine, de repousser certaines populations qu’il devait desservir.
Les pouvoirs publics se sont donc dotés d’un outil dédié. Un observatoire des prix du foncier et de l’immobilier aux abords des gares du Grand Paris a en effet été lancé hier à l’occasion de l’Assemblée des maires d’Ile-de-France, qui se tient au Parc floral de Paris (XIIe). La structure associe la Société du Grand Paris (SGP), la préfecture de région et la chambre de notaires de Paris et doit fournir une image précise de l’évolution des prix autour des gares.
« Nous avons souvent été questionnés sur les risques de montée des prix de l’immobilier, explique Etienne Guyot, le président de la SGP. C’est notre responsabilité de maître d’ouvrage d’en savoir plus. » D’autant que la SGP doit acquérir entre 5500 et 6000 parcelles pour réaliser son réseau de transport.
Préemption, zonage ou acquisitions pour faire face
L’observatoire réalisera une synthèse semestrielle — « c’est-à-dire quasiment en temps réel en matière d’immobilier », explique-t-on à la SGP — sur un périmètre de 800 m autour de chacune des 72 gares attendues. De quoi donner un bon aperçu de l’impact du Grand Paris Express sur les prix de l’immobilier.
Les pouvoirs publics vont-ils se contenter d’observer la flambée des prix? « La connaissance, c’est la base de l’action, assure le préfet de région, Jean Daubigny. Nous avons besoin de ne pas laisser dériver les choses. »
Pour ce faire, le représentant de l’Etat évoque des pistes. « Dès lors que se manifesteront des indices de tension, on peut utiliser plusieurs procédures : la préemption par les collectivités locales, des mesures de zonage voire des acquisitions de terrain à titre conservatoire, détaille Jean Daubigny. C’est aussi le moyen d’éviter que la réalisation du réseau ne coûte trop cher à l’Etat. »
Source : Le Parisien