La Courneuve - Le Bourget : un incendie détruit un campement Rom et stoppe le RER B pendant deux heures

Publié le 27 Décembre 2014

incendie-rom-rerb.jpgAu milieu des décombres calcinés et des résidus de mousse blanche laissés par les eaux d'extinction, les experts scientifiques procèdent aux relevés pour déterminer l'origine de l'incendie. Hier, en fin de matinée, une partie du campement rom aménagé sous la nationale 2, le long de la ligne du RER B, entre Le Bourget et La Courneuve, n'est plus qu'un désert noir d'où émergent des carcasses de fûts métalliques. Une parcelle de baraquements d'environ 500 m 2 a été détruite par les flammes, un peu avant 5 heures du matin. Les 80 occupants du bidonville ont réussi à s'échapper à temps et il n'y a pas eu de blessés. Le trafic du RER a été interrompu pendant deux heures par mesure de sécurité, jusqu'à 7 h 45 et est resté perturbé toute la matinée.

« Le drame a été évité de justesse », estime Vincent Capo-Canellas, sénateur-maire UDI du Bourget. Alors que les pompiers continuent à arroser et à refroidir les débris sur le terrain, une famille rom attend assise sous des couvertures, sur le trottoir de la N 2. Il est 11 h 30 et plus personne ne s'intéresse à elle. « Les conditions de vie sont d'une telle précarité que les incendies se produisent sur ces terrains et se reproduiront, regrette Gilles Poux, maire PC de La Courneuve. C'est une situation inhumaine pour les victimes, et insupportable pour les villes qui sont confrontées à l'insalubrité. » L'élu, dont la commune compte trois campements roms, souhaite qu'il y ait une prise de conscience à l'échelle de l'Ile-de-France. « Je demande une conférence régionale sous l'autorité du préfet de région, avec les maires et les présidents de chacun des départements, pour trouver des réponses concertées et constructives. »

Selon la préfecture, ce campement avait déjà fait l'objet d'une évacuation au cours de l'été, après une décision de justice datant du mois de mai. Le terrain appartient à l'Etat et plus précisément à sa Direction régionale de l'équipement. « C'est une parcelle très encaissée, poursuit Vincent Capo-Canellas. J'avais suggéré à l'époque où des aménagements urbains avaient été menés d'y inclure ce terrain, afin d'éviter qu'il se transforme en zone abandonnée. »

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Transports

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article