L’Europe verse 915 millions d’euros à la région Ile-de-France
Publié le 26 Septembre 2014
BONNE NOUVELLE pour l'Ile-de-France. Ses crédits européens sont en hausse de 25 %. « Nous sommes la région française qui enregistre la plus forte progression », se félicite Roberto Roméro (PS), vice-président aux Affaires internationales et à l'Europe auprès du conseil régional. Neuf cent quinze millions d'euros seront alloués aux Franciliens sur les sept ans à venir (2014-2020). Sur ce montant, l'Ile-de-France, qui a délibéré sur le sujet hier, gérera directement -- et c'est une grande nouveauté -- 540 MEUR attribués dans le cadre de la politique de cohésion de l'Union européenne.
Les très grandes disparités économiques et sociales au sein de la région parisienne expliquent cette générosité. « La présence de la Seine-Saint-Denis et une partie du Val-d'Oise ont pesé dans les arbitrages », convient l'élu. Pour réduire cette fracture territoriale, les zones urbaines les plus fragiles pourront se répartir 100 MEUR de fonds de développement régional (FEDER). Les crédits seront partagés entre dix à douze secteurs.
Des opérations comme celle menée à Clichy-Montfermeil seront encouragées. Dans ce secteur devenu un désert médical, l'Europe a cofinancé une maison de la santé où consultent maintenant une dizaine de spécialistes. « L'Europe change la vie des gens », souligne Roberto Romero.
30 MEUR pour lutter contre le décrochage scolaire
Parmi les autres dossiers amorcés, la rénovation de centaines de logements sociaux dans le Val-de-Marne pour diviser la facture énergétique des locataires par deux. Paris a aussi déposé un dossier pour ses HLM des XIX eet XX e arrondissement.
Autre priorité : la lutte contre le décrochage scolaire. « Nous avons obtenu que 30 MEUR soient débloqués au titre du fonds social européen (FSE) ». L'éventail des actions menées pour enrayer ce fléau est infini. L'Europe soutient des projets aussi divers que les programmes en faveur des jeunes mères de famille, des ateliers pour travailler l'estime de soi, mais aussi la construction d'écoles de la deuxième chance ou le développement de l'apprentissage.
Si l'Ile-de-France n'a jamais obtenu autant d'argent de l'Europe, la gestion directe par la région inquiète l'opposition : « La préfecture de région n'a transféré que deux fonctionnaires sur seize pour gérer les 540 MEUR. C'est une bombe à retardement ! Le conseil régional aura du mal à assumer ses nouvelles missions », dénonce Valérie Pécresse (UMP). Roberto Roméro concède une mise en place « un peu lente » qu'il met sur le compte du retard du vote du budget au parlement européen : « Mais nous avons mis en place une brigade d'intervention mobile pour aider les acteurs locaux à monter les dossiers. Ce n'est pas un gadget, ça va garantir la viabilité des projets. »
Un site dédié est déjà ouvert. Il permet de déposer des pré-demandes de financement et de suivre leur évolution au jour le jour (http://europe.iledefrance.fr).
Source : Le Parisien